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A la tête d’un cheptel de 300 bêtes, dont une centaine de mères charolaises, Florent Rousset, 40 ans, a vu ses comptes plonger dans le rouge à mesure que la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) s’approchait de son exploitation, située à Ambronay (Ain). Géré avec un associé, son groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) a brutalement perdu 115 000 euros de chiffre d’affaires en cette fin d’année, à cause d’un effet collatéral de l’épidémie : l’interdiction des exportations vers des pays extérieurs.
Or, une bonne partie de l’activité de son exploitation reposait sur l’élevage et l’exportation de broutards, ces bovins revendus à l’âge de neuf mois à destination de fermes d’engraissage. Avec l’apparition de cas de DNC en Savoie le 29 juin, puis dans l’Ain, la ferme de Florent Rousset est passée en zone de surveillance renforcée, avec interdiction de tout déplacement d’animaux, vaccination obligatoire, et donc arrêt total des exportations. Le troupeau a été vacciné. Il a fallu attendre de trente à quarante jours pour savoir s’il était considéré comme « indemne » à la maladie.
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5 commentaires
La vaccination était-elle vraiment la seule solution ? Des alternatives ont-elles été envisagées pour limiter l’impact économique ?
Une situation tragique pour les éleveurs, surtout en période de crise économique. La DNC semble avoir un impact bien plus large que la simple perte animale.
Les mesures sanitaires sont compréhensibles, mais leur application sans compensations financière semble sévère. Comment les exploitants peuvent-ils survivre à une telle baisse de revenus ?
Effectivement, les aides doivent suivre rapidement pour éviter la faillite.
Sans exportations, l’économie locale prend un coup dur.