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Il fallait l’inventer. A trente minutes en voiture du centre de Montréal, le Cirque du Soleil, implanté depuis 1997 dans le quartier Saint-Michel, sur une ancienne décharge, se situe au 8400, avenue du Cirque. Juste en face, l’Ecole nationale de cirque lui fait de l’œil, tandis qu’à quelques centaines de mètres se dresse la sublime salle circulaire de la Tohu, inaugurée en 2004, seul équipement de cette envergure dévolu au cirque en Amérique du Nord. Ce triangle d’or, qui voit défiler 2 000 personnes chaque jour et 135 000 spectateurs à l’année, est devenu la Cité des arts du cirque, plaque tournante unique au monde.
Devant l’immeuble qui abrite 2 000 employés, sur les 4 000 du Cirque du Soleil, dont 1 200 artistes, la sculpture d’une vieille grole de saltimbanque. Elle rappelle les débuts de la troupe, dans la petite ville de Baie-Saint-Paul, au nord de Québec. C’était en 1984 : Guy Laliberté, chef de la bande des fondateurs, était cracheur de feu ; ses amis, échassiers ou jongleurs. « Cette chaussure fait partie de notre collection d’art contemporain disséminée dans nos locaux et sur notre terrain, où les gens peuvent d’ailleurs venir se promener, précise Nicolas Chabot, manageur relations publiques et médias sociaux. C’était un quartier difficile, et notre installation a contribué à le revitaliser. »
En quarante ans, le Cirque du Soleil, du nom du premier spectacle conçu dès 1984, est devenu une marque et l’écrasant premier producteur mondial de cirque avec 17 productions à l’affiche. La visite des quatre studios d’entraînement, dont l’un a le gabarit du chapiteau type de la compagnie avec une hauteur de 23 mètres, donne la température : chaude, chaude, chaude. Acrobates et entraîneurs s’affairent non-stop. « Chaque acrobate fraîchement intégré suit d’abord une formation préparatoire de quelques semaines avant d’être distribué », nous indique-t-on.
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17 commentaires
Que sait-on des œuvres d’art contemporain disséminées sur le terrain du Cirque du Soleil ?
Elles reflètent souvent l’univers onirique de la compagnie, mélangeant traditions et modernité.
Un article qui donne envie de découvrir ou redécouvrir la Cité des arts du cirque.Qui a déjà eu la chance de visiter ?
La Cité des arts du cirque est une destination unique au monde. Qui aurait imaginé une telle évolution pour une ancienne décharge ?
D’ailleurs, Montréal excelle dans ce genre de reconversion, comme le montre ici le quartier Saint-Michel.
Impressionnant de voir comment le Cirque du Soleil a transformé une ancienne décharge en un lieu emblématique des arts du cirque.
En effet, c’est un bel exemple de revitalisation urbaine, mêlant art et écologie.
Saviez-vous que la Tohu est aussi un modèle de durabilité ?
Quelle est la part des artistes dans l’emploi total du Cirque du Soleil ? L’article évoque 4 000 employés, dont 1 200 artistes.
Effectivement, cela représente environ 30 % des effectifs, une proportion significative.
Le Cirque du Soleil attire 135 000 spectateurs par an à la Tohu. Quelle fréquentation impressionnante pour un équipement aussi spécialisé !
Cela prouve l’attrait mondial pour le cirque contemporain, dont le Cirque du Soleil est un ambassadeur idéal.
Le Cirque du Soleil est une véritable institution culturelle, avec son siège mondial à Montréal. Pourquoi ne pas en profiter pour visiter les alentours ?
Absolument, le quartier Saint-Michel est plein de surprises, entre histoire et modernité.
Le Cirque du Soleil, né d’une petite troupe, est aujourd’hui une référence mondiale. Un parcours inspirant !
La sculpture de la vieille grole de saltimbanque rappelle les débuts modestes de la compagnie. Ce serait intéressant d’en savoir plus sur cette époque.
Tout à fait, les origines du Cirque du Soleil sont fascinantes, mêlant art de rue et vision entrepreneuriale.