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« Face aux actions constantes de la police politique pour que nous quittions Cuba, j’ai fini par accepter l’exil », a annoncé l’opposant historique cubain José Daniel Ferrer, emprisonné dans l’est de Cuba, dans une lettre datée du 10 septembre. Son épouse, Nelva Ortega, a lu cette lettre à l’Agence France-Presse, vendredi 3 octobre, à Santiago de Cuba, où réside sa famille.
A 55 ans, José Daniel Ferrer, fondateur du mouvement Union patriotique de Cuba (Unpacu) est un défenseur de la lutte pacifique en faveur d’un changement démocratique sur l’île communiste.
Il avait été remis en liberté en janvier dans le cadre d’un accord négocié avec le Vatican après le retrait de l’île de la liste noire américaine des pays soutenant le terrorisme par l’ex-président américain Joe Biden, qui prévoyait la libération de 553 prisonniers cubains.
Mais la justice cubaine a révoqué en avril la mesure de liberté conditionnelle qui lui avait été accordée, ainsi qu’au dissident Felix Navarro, 72 ans, accusant les deux hommes de ne pas avoir respecté leurs obligations pendant leur période probatoire. José Daniel Ferrer avait été arrêté le 29 avril.








7 commentaires
La libération conditionnelle est manifestement un leurre dans ce cas. Ferrer paie le prix fort pour son engagement démocratique.
C’est une stratégie classique : faire des concessions mineurs puis retombe dans la répression.
L’exil forcé de José Daniel Ferrer montre une fois de plus les limites du dialogue avec ce régime cubain. Combien d’autres prisonnier politiques devront-ils accepter cet ultimatum ?
C’est une tragédie pour un pays qui devrait plutôt œuvrer pour la réconciliation nationale. Où va Cuba ?
La situation est effectivement préoccupante. Les exils forcés semblent être la nouvelle stratégie répressive du gouvernement.
Décision difficile que cette acceptation de l’exil. On se demande ce que retentiraient une telle pression sur d’autres figures de l’opposition.
L’exil est toujours un choix déchirant. Ceux qui restent à Cuba en paieront le prix.