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Les premiers givres enveloppent les vignes des plaines des Corbières et du Minervois, et la profession s’attend à un nouvel hiver glacial. A Canet-d’Aude, dans l’arrière-pays de Narbonne (Aude), on s’apprête à tailler les ceps de merlot, de chardonnay ou de cabernet. Dans la cave coopérative La Vigneronne, les 200 adhérents, répartis sur 1 450 hectares et dans sept villages, tentent de résister à la crise qui couve depuis des années. Episodes de gel, de sécheresse, baisse générale de la consommation, hausse des tarifs de l’énergie…, les causes sont multiples, et s’accumulent.

« Nous avons récolté cette année 92 000 hectolitres, soit 25 % de moins que l’année précédente », déplore Nans Pascual, le directeur de cette « coopé » fondée en 1933. « Oui, la profession va mal. Ici, on essaie de jouer la solidarité pour ne pas disparaître », ajoute-t-il. Sur l’ensemble du département, entre 2010 et 2020, le nombre d’exploitations agricoles a diminué de 16 %, soit 1 200 exploitations, selon les chiffres de la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt. Et 70 % des exploitations disparues concernaient des viticulteurs. En 2025, ce sont les arrachages de vignes qui ont débuté, avec plus de 5 000 hectares déjà comptabilisés. « Malgré le saut qualitatif des vins opéré au début des années 2000, on ne s’en sort pas », regrette Damien Onorré, le nouveau président du syndicat des vignerons de l’Aude, lui-même viticulteur dans un village voisin, Paraza. Le 15 novembre, à Narbonne, ils étaient environ 6 000 à défiler et à défendre la profession, touchée par ces crises.

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8 commentaires

  1. Pierre Bernard le

    La situation semble critiques pour les viticulteurs, surtout avec les gelées précoces. La solidarité est essentielle pour faire face à ces défis.

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