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Etrennée le 5 novembre sur la scène nationale du Théâtre-Sénart, à Lieusaint (Seine-et-Marne), la nouvelle production du rare opéra de salon Cendrillon de Pauline Viardot est passée par Compiègne (Oise), Tourcoing (Nord) et Vannes avant de s’installer jusqu’au 12 décembre pour six représentations à la MC2 de Grenoble. Le public isérois qui a envahi la salle René Rizzardo en ce doux et lumineux mercredi après-midi du 10 décembre mêle aux recommandations des adultes (surtout des grands-parents) l’excitation rieuse des enfants, tandis qu’une classe d’adolescents a pris place en fond de salle. On entendra pourtant une fée voler.
Cette œuvre en trois actes, créée en 1904 par la compositrice et cantatrice Pauline Viardot (1821-1910), sœur de Maria Malibran (1808-1836) – toutes deux ont été des figures de la scène française de la seconde moitié du XIXe siècle –, a été écrite pour ses élèves chanteurs. Soit sept rôles alors accompagnés d’un seul piano. Si la partie lyrique a été strictement préservée, la Co[opéra]tive, un consortium d’opéras et de scènes nationales à l’origine du projet, a confié à Jérémie Arcache une adaptation musicale qui enrichit le corpus instrumental d’un violoncelle, d’une clarinette (avec possibilité de clarinette basse), sans oublier diverses percussions. Quant au piano, il s’est adjoint les sonorités électromécaniques d’un orgue Hammond.
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12 commentaires
Pour celles et ceux qui n’ont pas pu assister aux représentations, peut-on espérer une diffusion ultérieure ? Cela permettrait à plus de monde de découvrir cette pièce.
Je suis ravi de voir que cette œuvre méconnue de Pauline Viardot reçoit enfin la reconnaissance qu’elle mérite. Les opéras de salon ont tant à offrir, et Cendrillon semble être une pépite à redécouvrir.
Tout à fait d’accord. Il est essentiel de mettre en lumière des compositions moins connues mais tout aussi riches en histoire et en émotion.
Surtout pour les enfants, une belle façon d’initier une nouvelle génération à l’opéra classique.
Une œuvre du début du XXe, adaptée pour nos jours. La Co[opéra]tive a eu la bonne idée de moderniser sans trahir l’esprit initial.
Intéressant de noter que Viardot a écrit cet opéra pour ses élèves. Une approche pédagogique qui donne une dimension particulière à cette œuvre.
Absolument, et cela rend le spectacle encore plus attachant en entendant des jeunes interprètes aujourd’hui.
La MC2 de Grenoble a toujours eu le sens de la découverte. J’ai hâte de voir comment cette nouvelle production associe la partie lyrique originale à l’enrichissement instrumental.
Le violoncelle apporte une profondeur supplémentaire, une touche moderne tout en respectant l’esprit de l’original.
Et la fée ? Est-ce que l’interprétation est fidèle à la version originale ou est-elle réinventée pour les temps actuels ?
La fée reste un rôle clé, mais avec des nuances modernes qui la rendent plus accessible au public contemporain.
Les grands-parents ont visiblement réussi à convaincre les enfants d’accompagner leur passion. Espérons que cette expérience les marquera positivement.