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La directrice générale de Médecins sans frontières France, Claire Magone, revient d’un séjour d’une semaine dans la bande de Gaza. L’ONG humanitaire gère plusieurs cliniques dans ce territoire qu’Israël bombarde et assiège, quasi sans discontinuer, depuis deux ans.
Dans quel état est la ville de Gaza, où vous vous êtes rendue ?
Quand je suis arrivée, la ville de Gaza était en cours d’encerclement par les tanks. Notre clinique, là-bas, était une « clinique de pansement » : nous apportions des soins postopératoires, consistant à nettoyer les plaies, à enlever les tissus nécrosés, etc., à des patients qui ont des blessures très graves, dont les membres ont été fracturés, brûlés, déchiquetés par les bombardements. Nos équipes soignaient alors que les tanks approchaient, que les drones survolaient les quartiers, que l’eau était coupée. L’armée mène une stratégie d’asphyxie, en attaquant, par exemple, les camions-citernes, comme elle l’a fait mi-septembre avec l’un des nôtres, pourtant clairement identifié, en bloquant tous les services vitaux… Il y avait une terreur permanente.
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14 commentaires
C’est une crise qui dépasse l’entendement. Des solutions durables doivent être trouvées pour mettre fin à ces souffrances.
Pourquoi est-ce que des infrastructures médicales comme les cliniques de MSF deviennent des cibles dans ces situations ?
Les images et les récits des équipes sur place sont accablants. La population civile paie un prix terriblement élevé dans ce conflit.
La stratégie d’asphyxie décrite par Claire Magone est particulièrement brutale. Attaquer des camions-citernes et bloquer les services vitaux, c’est une violation claire des droits humains.
C’est une tactique de guerreindigne qui ne devrait pas être tolérée par la communauté internationale.
La situation à Gaza est désespérante. Les civils continuent de subir des souffrances extrêmes alors que les bombardements se poursuivent. C’est une crise humanitaire qui nécessite des solutions immédiates.
Comment des organisations comme MSF peuvent-elles continuer à opérer dans de telles conditions ?
C’est une honte que la communauté internationale n’intervienne pas plus fermement pour protéger les civils.
Les témoignages des travailleurs humanitaires sont toujours les plus poignants. On comprend à travers leurs mots toute l’horreur de ce qui se passe à Gaza.
Oui, et c’est pour ça qu’il est essentiel de les écouter et d’agir en conséquence.
Les témoignages des travailleurs humanitaires sont souvent les seuls qui révèlent la vérité sur le terrain. Ils méritent tout notre soutien.
Exactement. Leur courage est exemplaire dans des conditions si difficiles.
La terreur permanente décrite par la directrice de MSF est insupportable. Comment les gens arrivent-ils à survivre dans ces conditions ?
Il est alarmant de voir que malgré les appels à la cessation des violences, la situation ne fait qu’empirer. Quand est-ce que cela prendra fin ?