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Sur une photo en noir et blanc prise en 1914 en Chine dans la province du Sichuan lors de la mission des sinologues et archéologues Victor Segalen (1878-1919), Jean Lartigue (1886-1940) et Auguste Gilbert de Voisins (1877-1939), on voit une drôle de caravane composée de plusieurs chevaux chargés de lourdes caisses qu’accompagnent, à pied, quatre Chinois.
Le groupe progresse cahin-caha sur la crête du mont Yunding, transportant encres et papiers pour procéder aux relevés de la campagne de terrain menée par les chercheurs dans cette région recelant, gravés dans la roche, de nombreux témoignages des civilisations passées. Des opérations réalisées en usant de la technique de l’estampage, qui consiste à disposer une feuille de papier humide sur une pierre porteuse d’inscriptions, sur laquelle est appliqué un tampon imbibé d’encre en prenant soin d’en épouser creux et reliefs.
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12 commentaires
Un reportage photo aurait été bienvenu pour illustrer le texte. La technique mérite plus de visibilité.
C’est vrai, c’est dommage qu’il n’y ait pas d’images dans l’article.
Les campagnes archéologiques de l’époque étaient bien plus rurales. Je parie que le transport des équipements était un vrai défi.
Intéressante initiative du Musée Cernuschi pour mettre en lumière ces méthodes oubliées. Pourra-t-on voir ces relevés en exposition ?
Je pense que oui, ils ont souvent des expositions temporaires sur ces sujets.
L’estampage semble être une technique exigeante. Combien de temps fallait-il pour réaliser un relevé précis dans ces conditions ?
Probablement des heures, voire des jours, selon la complexité des inscriptions.
Je me demande comment ces relevés ont été conservés jusqu’à aujourd’hui. Les papiers anciens résistent-ils si bien ?
Fascinant de voir comment les techniques anciennes comme l’estampage permettent de préserver l’histoire. Dommage qu’il faille s’abonner pour lire la suite.
Effectivement, un véritable travail archéologique. J’espère qu’ils partageront plus de détails publiquement.
Ces sinistologues et archéologues ont été pionniers. Leurs travaux devraient être enseignés plus largement.
Tout à fait, leur héritage est inestimable pour la recherche actuelle.