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Le patron des Républicains (LR), le sénateur Bruno Retailleau, a qualifié, dimanche 7 décembre, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) de « hold-up fiscal », « social » et « démocratique », appelant les députés LR à ne pas voter pour le texte, mardi, à l’Assemblée nationale.
C’est « un hold-up fiscal » avec l’augmentation de la CSG, « un hold-up social puisqu’on ne fait pas la réforme de la retraite » et « un hold-up démocratique parce que jamais le pays n’a été autant à droite, jamais un gouvernement, une politique n’a été autant à gauche », a déclaré l’ancien ministre de l’intérieur sur BFM-TV. « Ce texte n’est pas votable », nos députés « auront le choix de l’abstention ou de voter contre » mardi, a-t-il ajouté.
Après avoir adopté, vendredi, le volet recettes du PLFSS pour 2026, les députés doivent voter mardi sur la partie dépenses, puis sur l’ensemble du texte.
Le premier ministre, Sébastien Lecornu, « s’est mis dans les mains des socialistes », avec notamment la suspension de la réforme des retraites et le renoncement à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter sans vote les budgets, a assuré M. Retailleau. Le vote de mardi reste très incertain à cause des divisions au sein même de la fragile coalition gouvernementale. Mais pour l’ancien locataire de Beauvau, il n’est pas dit qu’il sera rejeté au vu, dénonce-t-il, des « manœuvres de couloirs » et des « petits compromis de l’ombre ».
Adresse aux électeurs du RN
Concernant son départ fracassant du gouvernement début octobre, M. Retailleau a tenté de se justifier. « J’avais senti que tout partait à gauche », a-t-il déclaré, déplorant aussi qu’Emmanuel Macron ait « repris la main sur Matignon », en nommant un de ses proches, Sébastien Lecornu, à la tête du gouvernement.
Le président de la République « devrait prendre du recul parce que les Français l’ont désavoué » lors des législatives anticipées de 2024 qui ont suivi la dissolution de l’Assemblée nationale, a relevé le président des sénateurs LR. Il doit « se mettre en retrait », a-t-il martelé.
Bruno Retailleau s’est également adressé aux électeurs du Rassemblement national, en plaidant pour une « Union des droites », qui doit se faire « dans les urnes », lors des prochaines échéances électorales. Il dit ne pas croire à « une tambouille d’appareils », « vaine » à ses yeux. « En revanche, j’assume parfaitement de m’adresser aux électeurs du Rassemblement national pour que l’union des droites se fasse justement par le terrain, dans les urnes », a-t-il affirmé.
« Je souhaite qu’il y ait un candidat LR » en 2027, a aussi dit Bruno Retailleau. « Je prépare un projet (…) Je ne sais pas si c’est moi qui porterai les couleurs [du parti] ou quelqu’un d’autre », a-t-il poursuivi.
Concernant les municipales de mars, le président des Républicains a assuré qu’il n’encouragera jamais ses électeurs « à voter pour La France insoumise. Pour le reste, ce sera une consigne de liberté ». « Le Rassemblement national appartient à l’arc républicain, ce que n’est pas La France insoumise », a-t-il encore affirmé.











9 commentaires
La suspension de la réforme des retraites est un coup dur pour le gouvernement, même si elle répond à une crise sociale.
Cela montre que même la majorité n’est pas d’accord sur les priorités.
Un « hold-up fiscal » ? Les propos de Retailleau sont forts, mais il faut voir les chiffres pour évaluer l’impact réel.
Les détails du budget montrent des augmentations d’impôts, mais est-ce vraiment un hold-up ?
Exact, les déclarations politiques sont souvent exagérées.
Appeler à l’abstention ou au vote contre est une stratégie risquée pour LR, surtout après les élections.
Ils veulent montrer une opposition claire, mais cela pourrait aliener l’électorat modéré.
Without more context, it’s hard to say if the budget is truly a « hold-up » or just tough decisions in difficult times.
L’analyse des chiffres et des comparaisons internationales serait utile ici.