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Il a parlé. Ce vendredi 3 octobre, les Français ont entendu le son de la voix du premier ministre, Sébastien Lecornu, pour la première fois depuis sa prise de fonctions, le 10 septembre. A l’aube de la « journée de la dernière chance », selon les socialistes, l’ancien ministre des armées, tendu, a annoncé sur le perron de l’hôtel de Matignon qu’il « renonçait » à recourir à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le budget sans vote. Une première depuis 2022 et l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Après trois semaines de consultations des forces politiques et des partenaires sociaux, alors que le temps presse, Sébastien Lecornu tente désormais d’amener ceux-ci à sortir des postures et à prendre leurs responsabilités. « Mon problème, c’est que, dans le secret de mon bureau, dans le secret des discussions que nous pouvons avoir avec les différentes formations, les différents syndicats, (…) les compromis sont possibles, les discussions sont sérieuses, c’est toujours technique et toujours sincère », a-t-il observé. Pour autant, aucun accord de non-censure n’a pu être conclu sur un texte « qui permette de faire avancer le pays ». « Les lignes rouges ne peuvent pas être que dans la presse », déclare-t-on dans l’entourage du premier ministre. Acculé, sous la menace d’une motion de censure dès la semaine prochaine, le premier ministre « le plus faible de la Ve République », comme il se définit lui-même, décide donc « d’engager quelques ruptures ».
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7 commentaires
L’abandon du 49.3 montre une volonté de dialogue, mais les Français attendent des résultats concrets.
politikai discours tendre, mais les lignes rouges restent des obstacles majeurs à surmonter.
Les compromis semblent possibles, mais les postures politiques ralentissent tout. Dommage.
Un revirement surprenant du Premier ministre, mais peut-être nécessaire face à l’impasse politique.
Quelles concessions sont envisageables pour éviter un budget bloqué ?
Les syndicats et les partis doivent assumer leurs responsabilités.
Un débat qui révèle les tensions d’une Assemblée éclatée, incapable de se rassembler.