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Pour les fêtes, c’est Casse-Noisette ! Le ballet de Noël, parmi les plus courus du public, notamment anglo-saxon, colle impeccablement avec l’euphorie de la fin d’année. Sapin enguirlandé, ribambelle de cadeaux, retrouvailles familiales, le réveillon fait sauter les bouchons et livre une carte postale scintillante de divertissement au pays des jouets.
C’est la version créée en 2005 par Benjamin Millepied que le chorégraphe et directeur, depuis 2024, du Ballet de l’Opéra Nice Côte d’Azur, Pontus Lidberg, a choisie pour sa première saison. Et c’est une bonne pioche. « Je souhaite construire un répertoire éclectique qui s’adresse à des publics variés et collaborer avec des artistes au point de vue affirmé », déclare Pontus Lidberg dans le programme du spectacle. Sur la musique de Tchaïkovski, dans l’interprétation des 26 danseurs de la compagnie, la vision pop, et centrée sur les enfants, de Benjamin Millepied, qui a revisité sa pièce en valorisant la technique sur pointes des interprètes, a réjoui les spectateurs de l’Opéra de Nice, mercredi 17 décembre.
La lecture de Benjamin Millepied ne perd pas de vue le livret du ballet conçu en 1892 par Marius Petipa (1818-1910) et Lev Ivanov (1834-1901). A partir du conte d’Hoffmann, dans la traduction française d’Alexandre Dumas, l’histoire, qui a été relue par nombre de chorégraphes, de George Balanchine à Maurice Béjart en passant par Rudolf Noureev et Jean-Christophe Maillot, met en scène une petite fille, Clara, son frère, leurs parents et amis qui se retrouvent pour Noël. Le parrain de Clara, Drosselmeyer, lui offre un casse-noisettes – avec une drôle de tête de grenouille chez Millepied – qui se métamorphose en prince charmant lorsque Clara s’endort.
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15 commentaires
La technique des danseurs était impressionnante, mais l’histoire reste la même, est-ce vraiment une innovation ?
Une revisite moderne du Casse-Noisette, c’est exactement ce qu’il nous fallait pour sortir des versions traditionnelles.
Je suis d’accord, l’idée de valoriser les enfants dans la chorégraphie est très intuitive.
Les revisites comme celle-ci prouvent que les classiques peuvent encore surprendre.
Adapté aux fêtes de fin d’année, cette version pop de Casse-Noisette tombe à point nommé.
C’est toujours un plaisir de voir des ballets modernes qui captent l’esprit festif.
Cette version met en lumière la virtuosité sur pointes, ce qui est rarement vu dans des adaptations aussi modernes.
Exactement, un bel équilibre entre tradition et innovation.
Quel dommage que Millepied n’ait pas pu diriger sa propre création cette fois-ci. Son interprétation pop était très mémorable.
Certes, mais Pontus Lidberg a su respecter l’esprit de la pièce, ce qui compte.
Tchaïkovski mérite d’être joué tel quel, pourquoi en faire une version pop ?
Chaque interprète a le droit de réinventer, c’est aussi ce qui rend l’art vivant.
Une belle initiative de Pontus Lidberg en choisissant cette version pour sa première saison. Intéressant de voir comment il développera ce répertoire.
Les décors pop ajoutent une touche de fraîcheur, mais est-ce vraiment nécessaire pour un ballet classique ?
Pour attirer un public plus jeune, oui, c’est une bonne initiative.