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Avant de remonter sur scène, Haroun a pris son temps. Le plus philosophe des humoristes a fait un « break volontaire » de deux ans pour des raisons personnelles – profiter de ses deux enfants, une fille et un garçon de 2 et 5 ans, quitter Paris pour la Bretagne – et professionnelles. « J’avais peur de me répéter et j’avais besoin, dans un monde qui se complexifie, de temps, pour me renourrir, lire et faire d’autres choses », dit ce féru d’écriture qui joue Casparzh le scribe de la nouvelle Table ronde dans Kaamelott – deuxième volet [partie 1], le nouveau film d’Alexandre Astier.
En 2023, après la tournée de son stand-up Seul(s) – dans lequel il se dédoublait pour faire apparaître le mauvais génie désabusé qu’on a en nous – il a levé le pied sans crainte d’être oublié. « Avoir des enfants m’a un peu libéré, a fait baisser la pression professionnelle et m’a permis de relativiser l’importance de la carrière », constate ce tout juste quadragénaire.
Mais cela ne l’a pas empêché de peaufiner son retour en réalisant, il y a quelques mois, une websérie diffusée sur YouTube en neuf épisodes intitulée La Vie d’artiste, d’une autodérision désopilante. Soit l’histoire d’un stand-uppeur qui travaille sur son prochain spectacle et enchaîne les mauvaises blagues sous le regard accablé de ses homologues. Une mini-fiction maline pour une campagne de promotion originale.
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16 commentaires
Profiter de ses enfants tout en restant actif créativement, c’est un équilibre difficile à maintenir.
Haroun montre que c’est possible, même dans un milieu exigeant comme l’humour.
Son break de deux ans pourrait inspirer d’autres artistes à prendre du recul. L’humour gagné en profondeur ?
La qualité semble effectivement avoir remplacé la quantité.
La Bretagne a peut-être inspiré sa réflexion sur le rythme de vie. Profiter de ses enfants tout en créant semble être son nouveau mantra.
C’est rassurant de voir un artiste prioriser sa famille sans sacrifier sa créativité.
Son « mauvais génie désabusé » est un concept fascinant. J’espère qu’il l’approfondira dans ses prochains spectacles.
Cette dualité reflète parfaitement nos contradictions modernes.
Une websérie de 9 épisodes, c’est conséquent. Ce format montre-t-il une évolution de son style humoristique ?
Peut-être pour toucher un public plus large sur des plateformes digitales.
Haroun semble avoir trouvé un équilibre entre vie personnelle et carrière. Son approche philosophique donne envie de découvrir son nouveau spectacle.
Qui d’autre aurait osé une websérie aussi autodérisoire de façon aussi naturelle ?
Effectivement, sa maturité artistique transparaît dans cette pause bien utilisée.
Son expérience dans Kaamelott et son travail d’écriture ajoutent une dimension à son humour. Attendons ses nouvelles créations avec impatience.
Son approche s omblée.
Action dans la culture.