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« C’est l’histoire d’une faillite totale. L’histoire d’un microcosme dans lequel évoluait ce cercle restreint d’entrepreneurs grisés par les enjeux économiques dont ils étaient en charge, et qui ont cédé aux chants de sirènes fanatisés, adeptes du djihadisme le plus sanglant, qu’ils ont choisi de ne pas voir. C’est l’histoire d’un dérapage, d’un dévoiement qui fait que la société Lafarge (…) en est venue à financer des organisations terroristes dans une seule visée mercantile. »
Cette histoire, la justice est sur le point d’en écrire le dernier chapitre, plus de dix ans après que cet ancien « fleuron de l’industrie française », devenu en 2015 une filiale du groupe LafargeHolcim après son absorption par le cimentier suisse, s’est compromis dans le conflit syrien entre 2012 et 2014. Au terme d’un réquisitoire accablant porté par les deux représentantes du Parquet national antiterroriste (Pnat), mardi 16 décembre, le ministère public a requis des peines comprises entre dix-huit mois et huit ans de prison contre les huit prévenus physiques, assorties d’amendes parfois très lourdes, pour « financement du terrorisme ».
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11 commentaires
Les amendes lourdes visent peut-être à dissuader d’autres entreprises de suivre le même chemin.
Les amendes s’ajoutent à la peine de prison. C’est un signal fort.
Les « dénégations ridicules » du PDG semblent effectivement peu convaincantes. La justice doit faire un exemple.
C’est surtout l’image de toute une industrie qui est en jeu.
Comment un groupe aussi important a-t-il pu ignorer les conséquences de ses financements ? Une question qui mérite réponse.
Six ans de prison pour l’ancien PDG, c’est une peine sévère mais justifiée. Financer le terrorisme n’est pas à prendre à la légère.
Ce procès révèle des pratiques troublantes dans le secteur industriel. Comment des entreprises comme Lafarge peuvent-elles tomber dans de telles dérives ?
L’appât du gain peut parfois obscurcir l’éthique. C’est une leçon pour tous les dirigeants.
Ces pratiques datent de 2012-2014. Espérons que les entreprises ont depuis évolué.
Ce procès montre à quel point les enjeux économiques peuvent parfois primer sur l’éthique et la sécurité. Une mauvaise combinaison.
Hélas, l’histoire nous a montré plus d’une fois ce genre de dérives.