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Le terme « momie » évoque naturellement la dépouille du pharaon égyptien Ramsès II ou celle de Rascar Capac, le fictif empereur inca des Aventures de Tintin. Ces représentations populaires font écran à une réalité bien plus diverse, tant sur le plan géographique que sur celui des époques où ces techniques de préparation des corps ont été mises en œuvre. C’est ce que rappelle et illustre une exposition du Musée de l’homme, à Paris, qui présente, à partir du 19 novembre, neuf « défunts momifiés » tirés pour partie de ses collections.
« Nous avons sous notre responsabilité 35 000 restes humains, dont 70 individus momifiés. Nous savons bien que c’est un sujet sensible, dit Aurélie Clemente-Ruiz, la directrice de l’établissement. Nous avons voulu inviter à la réflexion, plutôt que les cacher. » L’objectif affiché était de « réhumaniser » ces défunts, de combler autant que possible les lacunes entourant leur histoire personnelle – nombre d’entre eux sont entrés dans les collections à une époque et par des voies qui ne mettaient pas au premier plan leur documentation scientifique.
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9 commentaires
Intéressant de noter que 70 momies seules sont conservées au Musée de l’homme. On imagine le travail colossal de documentation qui reste à faire.
On aurait aimé avoir plus de détails sur les momies présentées pour mieux comprendre leur origine et leur histoire.
Méthode de conservation exceptionnelle que celle des momies, un sujet qui ne quittera sans doute jamais la représentation collective.
C’est vrai, mais cette exposition semble aller au-delà des clichés pour aborder la question avec plus de nuances.
Une exposition parfaite pour ceux qui s’intéressent à l’anthropologie et à l’histoire des civilisations anciennes.
Absolument, surtout avec cette approche qui cherche à réhumaniser les défunts.
Fascinant de voir comment les techniques de momification varient à travers les cultures et les époques. Cette exposition semble être une belle occasion d’en apprendre davantage.
Oui, c’est une approche très respectueuse de présenter ces défunts comme des individus à part entière.
J’espère qu’elle permettra de lever le voile sur certaines pratiques méconnues.