Au Louvre, une semaine après le braquage, le bal des touristes et le blues des agents

Moins d’une semaine à peine après le vol spectaculaire de huit joyaux de la Couronne au Louvre, deux suspects ont été interpellés. Policiers et enquêteurs restent sur le qui-vive. Pourtant, devant le musée le plus fréquenté du monde, lundi 27 octobre, rien ne semble troubler le cours ordinaire des choses. Les files s’étirent toujours. Depuis la réouverture, mercredi 22 octobre, et jusqu’à dimanche 26 octobre, le musée a comptabilisé 146 474 entrées, soit une moyenne de 29 000 visiteurs par jour.

Un vendeur à la sauvette agite en vain ses tours Eiffel miniatures, espérant accrocher un regard. Un groupe scolaire traverse le parvis : « On veut voir les salles mésopotamiennes », lâche une accompagnante. Ecouteurs vissés sur les oreilles, un groupe du voyagiste City Wonders suit sagement sa guide jusqu’à l’accès réservé aux tour-opérateurs.

Tous les visiteurs ont, bien sûr, entendu parler du vol qui a fait la « une » des médias du monde entier. Comment y échapper ? Côté Seine, les haut-parleurs des bateaux-mouches signalent d’ailleurs le balcon emprunté par les malfrats, que les touristes mitraillent à partir du quai François-Mitterrand. Parmi eux, Andrea et Asia (les personnes interrogées n’ont pas donné leur nom) patientent, en attendant un créneau pour se glisser dans la file des visiteurs. « Ce vol, ça ne change pas notre image du musée, confie le couple venu de Cesena (Italie), près de l’Adriatique. Cela aurait pu arriver n’importe où, aux Offices, à Florence, ou au Vatican. »

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