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Lorsque le régime du dictateur syrien Bachar Al-Assad est tombé, en décembre 2024, l’Allemagne a suspendu l’examen des demandes d’asile émanant de ce pays, le temps d’y analyser la situation. Un an et une élection plus tard, il est désormais question du renvoi de centaines de milliers de réfugiés venus s’installer outre-Rhin depuis 2015.

C’est le ministre des affaires étrangères, Johann Wadephul, qui a, malgré lui, ouvert ce débat. Lors d’un déplacement en Syrie, jeudi 30 octobre, le ministre, ému par l’ampleur des destructions dans un secteur de la banlieue de Damas, s’est dit en peine d’imaginer un retour au pays des réfugiés vivant en Allemagne. « Ici, il serait vraiment difficile pour les gens de vivre dignement », a-t-il fait valoir, selon des propos rapportés par la presse allemande. Il aurait ensuite comparé la situation du pays à celle de l’Allemagne en 1945.

Saluées par les Verts et les sociaux-démocrates du SPD, les déclarations de M. Wadephul ont été immédiatement dénoncées par son propre parti, l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et son allié bavarois, la CSU. Plusieurs figures conservatrices estimant que la fin de la guerre civile en Syrie doit conduire à réexaminer la situation des réfugiés en Allemagne. « Si le motif de fuite n’existe plus, alors il est possible de rentrer chez soi », a résumé Alexander Hoffmann, chef du groupe parlementaire de la CSU au Bundestag, rappelant que l’asile n’était qu’un « droit de séjour à durée déterminée ».

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