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Compositeur prolifique capable de mener de front les projets les plus divers, Edison Denisov (1929-1996) s’est vite distingué de ses contemporains, y compris au sein d’une troïka avant-gardiste très active derrière le rideau de fer. A la différence de ses compagnons d’arme, le Russe Alfred Schnittke (1934-1998) et la Tatare Sofia Goubaïdoulina (1931-2025), tous deux nourris de culture germanique, Edison Denisov s’est pris de passion pour la France, où il a d’ailleurs résidé à la fin de sa vie.

Ainsi, c’est à l’Opéra-Comique, à Paris, qu’a été créé, en 1986, son ouvrage lyrique le plus ambitieux, L’Ecume des jours, d’après le roman éponyme de Boris Vian (1920-1959). Près de quarante ans plus tard, cette œuvre à l’esthétique difficile à cerner est à l’affiche de l’Opéra de Lille, jusqu’au 15 novembre.

« L’Ecume… c’est le meilleur que j’ai écrit », assure Edison Denisov, dans une lettre d’avril 1981, à Henri Dutilleux (1916-2013), compositeur auquel il a demandé conseil pour la prosodie d’une langue apprise en autodidacte. Et l’auteur du livret d’ajouter : « J’ai coupé toutes les choses secondaires chez Vian et je crois que l’œuvre est devenue beaucoup plus tragique (et beaucoup plus tendre aussi). »

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