Listen to the article
Dans la vie de François Gemenne, tout est toujours chronométré. Ce début de mois de novembre ne déroge pas à la règle. Alors qu’il jongle entre ses casquettes – parmi d’autres – de professeur à HEC, de directeur d’un centre de recherche à l’université de Liège ou encore de président du Sustainable Finance Observatory, un think tank consacré au développement d’une finance durable, le médiatique politologue belge, coauteur en 2023 du 6e rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), multiplie les tribunes et interviews pour décrypter les enjeux de la COP30, ouverte le 10 novembre à Belém, au Brésil.
Il dit aborder la 30e conférence sur les enjeux climatiques avec « anxiété » en raison de « la fragmentation actuelle du monde ». « C’est terrible, mais je suis tellement inquiet que j’ai presque envie de dire que cette COP sera réussie si elle n’enregistre pas de recul majeur par rapport à la COP28 de 2023 », ajoute celui qui a fait des migrations climatiques sa spécialité. Ajoutez à cela l’ouverture en octobre de l’exposition « Migrations et climat », au Palais de la Porte-Dorée, à Paris – dont il est membre du conseil scientifique –, et vous obtenez un agenda prêt à exploser.
Il vous reste 77.14% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.










18 commentaires
Un expert climatique aussi occupé devrait-il se concentrer sur des actions plutôt que des discours ?
Les discours sont aussi des actions, mais il est vrai qu’il faut des résultats.
Gemenne évoque une anxiété atypique. Son approche pessimiste est-elle trop basée sur les précédents échecs ?
Le réalisme est nécessaire, mais l’espoir aussi.
La COP30 fait-elle face à des enjeux plus graves que les éditions précédentes, comme le craint Gemenne ?
Bijou multicasquette, Gemenne cumule les rôles. Comment arrive-t-il à tout gérer avec efficacité ?
La gestion du temps est une compétence essentielle, surtout dans son domaine.
Les migrations climatiques sont un sujet que Gemenne maîtrise parfaitement. Son exposition au Palais de la Porte-Dorée est une initiative éducative nécessaire.
Oui, la sensibilisation est cruciale pour anticiper les crises futures.
Le Giec et les COP sont souvent critiqués pour leur manque de résultats concrets. Gemenne partagera-t-il des solutions tangibles cette fois ?
Les propos de François Gemenne sur la COP30 reflètent une inquiétude palpable. La fragmentation internationale complique effectivement les négociations climatiques.
Mais ne pourrait-on pas voir cela comme une opportunité pour repenser les alliances stratégiques ?
L’inquiétude est légitime, mais restons optimistes : des avancées sont possibles malgré les défis.
Le lien entre finance durable et climat est central. Gemenne, à la tête d’un observatoire, a-t-il des pistes concrètes à partager ?
Les détails manquent souvent dans les tribunes. Espérons des propositions précises.
Gemenne précise que la COP30 sera réussie si elle évite un recul majeur. Un objectif bien maigre pour une conférence aussi importante.
C’est triste, mais réaliste. Les défis politiques sont immenses.
La COP30 au Brésil pourrait-elle marquer un tournant pour les migrations climatiques, un sujet cher à Gemenne ?