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L’élection aurait pu se faire à l’applaudimètre. Dans une ambiance de rentrée des classes, mercredi 1er octobre, la présidente (Renaissance) de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a ouvert la session ordinaire avant de lancer le processus de réélection du bureau de l’Assemblée, sa plus haute instance collégiale. Elle a ainsi listé les noms des huit candidats aux six vice-présidences remises en jeu. Et face à la clameur des élus du Rassemblement national (RN) à l’évocation de leurs représentants, les timides applaudissements pour les écologistes laissaient déjà présager du résultat d’un scrutin qui était, en réalité, quasiment jouée d’avance.
Il n’a donc suffi que d’un seul tour pour que les députés (chacun disposant d’un bulletin de vote avec au maximum six noms dessus) actent le retour du RN au bureau de l’Assemblée – le parti d’extrême droite y avait accédé en 2022 puis en avait été écarté en 2024. Sébastien Chenu (Nord, 341 voix) et Hélène Laporte (Lot-et-Garonne, 340 voix) retrouvent ainsi le poste qu’ils occupaient auparavant, grâce à une majorité de suffrages des élus du bloc gouvernemental. « L’injustice de l’année dernière est en partie réparée », s’est réjouie cette dernière.
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7 commentaires
Les tensions au sein du NFP sont évidentes, ce scrutin en est un symptôme.
L’Applaudimètre aurait peut-être rendu le scrutin plus transparent que le vote à bulletin secret.
Intéressant de voir le RN revenir au bureau de l’Assemblée, cela montre un certain basculement politique.
À quand un véritable débat sur les enjeux économiques et sectoriels, au-delà des jeux de pouvoir ?
Étrange phénomène que de voir le RN soutenu par le bloc gouvernemental, une alliance inattendue.
Je me demande comment cette décision va influencer les politiques énergétiques et minières à venir.
Les clivages politiques semblent s’accentuer, et ce genre de scrutin en est la preuve.