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Un puissant typhon vient de frapper les Philippines. Devant des délégations du monde entier réunies pour une conférence mondiale pour le climat (COP), le négociateur philippin, Yeb Sano, prend la parole. « La dévastation est faramineuse. Je suis dans l’angoisse en attendant des nouvelles de mes proches », déclare-t-il, au bord des larmes. Il poursuit, ému, en appelant à mettre en œuvre « des actions drastiques » pour lutter contre le changement climatique. A prendre en compte les « pertes et dommages », ces dégâts irréversibles devenus « une réalité ». A mobiliser davantage de ressources financières, notamment pour permettre aux pays de s’adapter aux effets du réchauffement. « Nous pouvons stopper cette folie », lance-t-il encore avant de s’effondrer, la tête enfouie dans un foulard rouge.
Nous sommes le 11 novembre 2013, lors de l’ouverture de la COP19 à Varsovie, en Pologne. A l’issue du discours de Yeb Sano, la salle comble se lève et l’applaudit. Le jeune délégué devient l’un des visages de la lutte contre la crise climatique. Le bilan du super typhon Haiyan, l’un des plus violents jamais enregistrés, s’élèvera à plus de 6 000 morts et des millions de déplacés.
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8 commentaires
La mobilisation pour le climat semble parfois sans fin, mais des figures comme Sano gardent l’espoir vivant.
C’est vrai, l’espoir est nécessaire, même s’il faut des actions immédiates.
Les images des catastrophes naturelles aux Philippines sont un rappel poignant des conséquences du réchauffement climatique.
On ne peut qu’être touchés par le courage de ce militant malgré l’ampleur des dégâts.
Les discours comme celui de Yeb Sano rappellent l’urgence climatique, mais les interventions concrètes tardent encore.
Exactement, les promesses sont nombreuses, mais les actions peinent à suivre.
Les conférences comme la COP sont essentielles, mais sans engagement financier massif, les mots restent vains.
C’est un problème récurrent : les pays riches doivent enfin assumer leur part de responsabilité.