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Ankara appelle Russie et Ukraine à épargner les infrastructures énergétiques pour préserver la sécurité en mer Noire

Face à l’escalade des frappes en mer Noire, la Turquie met en garde contre les risques d’une crise énergétique mondiale et défend la diversification de ses approvisionnements en gaz.

La Turquie a prié mercredi la Russie et l’Ukraine de « laisser les infrastructures énergétiques en dehors de la guerre », après des attaques ukrainiennes contre un terminal pétrolier russe et des navires de la flotte fantôme utilisée par Moscou pour contourner les sanctions occidentales.

« Nous disons à toutes les parties, en Russie et en Ukraine : laissez les infrastructures énergétiques en dehors de cette guerre, car cela a un impact fort sur le quotidien des populations », a répété Alparslan Bayraktar, le ministre de l’énergie turc à plusieurs journalistes, dont l’Agence France-Presse (AFP).

Citant les attaques russes et ukrainiennes contre les infrastructures du camp ennemi, le ministre turc a jugé nécessaire de « maintenir les flux énergétiques ininterrompus en mer Noire, dans nos détroits, ainsi que dans les pipelines », avertissant que toute perturbation aurait des répercussions sur les marchés mondiaux.

Il y a quelques jours, l’Ukraine a lancé des drones navals contre un important terminal pétrolier russe et deux pétroliers liés à Moscou, à quelques dizaines de milles nautiques seulement des côtes turques en mer Noire. Moscou accuse, en outre, l’Ukraine d’avoir visé dans ces mêmes eaux cette semaine un troisième navire, battant pavillon russe et chargé d’huile de tournesol, ce que Kiev nie.

Interrogé, par ailleurs, sur des propos du président américain, Donald Trump, qui a appelé, à la fin de septembre, la Turquie à ne plus acheter de pétrole russe, le ministre turc a souligné que Moscou est « un fournisseur très fiable » pour Ankara. M. Bayraktar a précisé que la Russie a assuré 40 % environ de l’approvisionnement en gaz de la Turquie en 2024, contre 60 % certaines années. « La sécurité d’approvisionnement est notre priorité numéro un », a déclaré le ministre turc, affirmant toutefois qu’Ankara « ne souhaite pas dépendre d’un seul pays ou d’une seule entreprise ». Il a poursuivi : « Nous avons besoin de gaz russe, de gaz iranien, de gaz azerbaïdjanais et de nombreuses autres sources. » Il a rappelé qu’Ankara et Moscou sont en discussion pour prolonger un contrat gazier qui expire le 31 décembre.

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7 commentaires

  1. Chloé A. Thomas le

    Les infrastructures énergétiques sont des cibles vitales, mais les attaquer aggrave la crise. Une solution diplomatique est urgente.

  2. Les frappes ukrainiennes contre les terminaux pétroliers russes pourraient mener à des pénuries sévères. La Turquie tente de jouer les médiateurs.

  3. Jean J. Moreau le

    Les populations civiles souffrent déjà des hausses de prix. Prier pour qu’on épargne les infrastructures énergétiques est légitime.

  4. La flotte fantôme russe montre la créativité de Moscou pour contourner les sanctions. Cela rend la situation encore plus complexe.

  5. Pierre Richard le

    Les sanctions occidentales semblent avoir peu d’effet sur les approvisionnements russes en gaz. La mer Noire devient un théâtre clé de la guerre.

  6. La situation en mer Noire est préoccupante pour l’approvisionnement énergétique mondial. La Turquie a raison de souligner l’impact sur les populations.

  7. La sécurité énergétique en mer Noire est menacée. Les pays dépendants du gaz russe devraient diversifier leurs sources rapidement.

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