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A l’échelle du ministère de la justice et de l’intérieur, il s’agit là d’une véritable révolution culturelle. Jusqu’alors, chacun établissait ses propres statistiques dans son coin, avec son propre système d’information, son protocole, et donc ses biais méthodologiques. Pour faire simple, Beauvau recensait le nombre de victimes, en fonction des plaintes déposées auprès des policiers et gendarmes, tandis que la Chancellerie enregistrait les affaires dont ont été saisis les parquets. Mais il n’y avait aucun moyen de relier les deux informations, et donc on était dans l’incapacité de savoir, par exemple, au bout de combien de temps les victimes déclarées avaient vu leurs affaires judiciaires clôturées. Ce n’est désormais plus le cas.
« Cela faisait presque vingt ans qu’on en parlait et après deux ans de travail, on a abouti à une première étape », s’est félicité Christine Gonzalez-Demichel, la patronne du service des statistiques du ministère de l’intérieur (SSMSI), lors d’une présentation à la presse, jeudi 18 décembre. Pour la première fois donc, les deux ministères ont présenté le résultat d’une étude conjointe sur le traitement judiciaire des plaintes déposées par les 800 000 victimes de violences conjugales enregistrées par les services de sécurité intérieure entre 2018 et 2023.
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17 commentaires
Deux ans de travail pour enfin une première étape… À ce rythme, combien d’années faudra-t-il pour une vraie réforme ?
La bureaucratie a souvent du mal à évoluer, mais c’est un début.
Enfin une harmonisation des données entre les ministères, c’est indispensable pour une justice plus rapide.
Oui, mais il ne faut pas oublier le travail essentiel des associations sur le terrain.
Une rénovation culturelle dans la gestion des violences conjugales, mais que faire pour celles qui ne portent pas plainte ?
La sensibilisation et la prévention restent des pistes essentielles.
Presque 20 ans pour en arriver là… La justice et la protection des victimes auraient dû évoluer plus vite.
Le système était extrêmement opaque, ce travail était nécessaire.
Une meilleure coordination entre les ministères, mais reste à voir si cela aura un impact concret pour les victimes.
L’impact concret dépendra aussi des moyens alloués sur le terrain.
Une belle avancée dans la lutte contre les violences conjugales, mais combien de victimes auront encore besoin d’aide d’ici là ?
Il faut aussi se demander pourquoi tant de cas mettent si longtemps à être traités.
C’est un progrès significatif, mais l’efficacité dépendra de l’application sur le terrain.
Enfin une Relation transparente entre les plaintes et les enquêtes, une étape nécessaire dans la lutte contre les violences conjugales.
Espérons que cela se traduise par des sanctions plus rapides et plus claires.
Des statistiques plus fiables, c’est bien, mais comment garantir que les victimes osent toujours porter plainte ?
C’est une question cruciale, la confiance dans la justice est essentielle.