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C’est une photographie inédite, portant sur la santé des prostituées, qu’offre l’étude Aspire (accès aux soins, santé et prostitution), présentée mardi 25 novembre par le Mouvement du Nid, une association qui accompagne environ 1 800 personnes en situation ou en sortie de prostitution chaque année. Elle vient appuyer leurs observations de terrain d’une santé mentale « très dégradée » de ce public.
Pour réaliser cette recherche « coconstruite avec des personnes concernées », l’association a travaillé avec Fabienne El-Khoury, chercheuse en épidémiologie sociale à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et à Sorbonne Université, accompagnée d’une psychologue traumatologue, en lien avec ses équipes et celles de l’Amicale du Nid, une autre association, dans 29 villes.
L’enquête puise ses enseignements du « vécu expérientiel des femmes » ; 258 prostituées ou « survivantes de la prostitution » (dont 238 femmes) ont participé par le biais d’un questionnaire, et 45 entretiens ont été menés, d’avril à juillet 2025, auprès de certaines d’entre elles et des travailleurs sociaux qui les accompagnent. Parmi les répondantes, 81 % sont sorties de la prostitution, 72 % sont mères de famille, et 96 % sont étrangères.
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12 commentaires
Déprimant de voir à quel point ces femmes souffrent en silence. La dégradation mentale est un problème majeur qui ne peut être ignoré.
C’est une réalité que beaucoup préfèrent fermer les yeux. Ces résultats confirment ce que beaucoup savent déjà.
Les statistiques sont alarmantes. 81 % des participantes sont sorties de la prostitution, ce qui montre qu’il y a une porte de sortie, mais à quel prix humain ?
Effectivement, la question de la réinsertion est cruciale. Il faut des moyens concrets pour les aider.
Cette étude confirme que la prostitution est une violence institutionnalisée. Ces résultats devraient pousser à une réforme urgente.
C’est une question de droits humains. Ces personnes méritent une protection et une assistance renforcée.
Les résultats de cette enquête sont préoccupants. La santé mentale de ces femmes montre clairement les séquelles durables de la prostitution.
C’est une tragédie que trop de gens choisissent d’ignorer. Ces données devraient encourager une action immédiate.
Le manque de soutien psychologique est criant. On ne peut plus rester les bras croisés face à ces chiffres.
Cette étude met en lumière un aspect souvent ignoré de la prostitution, à savoir l’impact profond sur la santé mentale. Il est essentiel d’écouter ces témoignages pour améliorer les politiques d’accompagnement.
Pourtant, certains continuent de nier ces réalités. Les chiffres devraient pourtant être suffisamment éloquents.
Tout à fait, les données sont accablantes. Il est urgent d’agir pour ces personnes.