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12 juin 2025. La date est gravée dans son cœur. En vacances en Bretagne, Jean Forest veut prendre des nouvelles de sa fille Marjolaine. Le retraité de la police ne veut pas la déranger par téléphone, car il la sait très occupée par son travail depuis plusieurs semaines. Il consulte le site Internet de l’Ecole normale supérieure (ENS) de Lyon pour se tenir au courant de son activité. Docteure en littérature, Marjolaine Forest, 51 ans, devait organiser une journée d’étude, consacrée à la période romantique. Le colloque s’est-il bien passé ? Quels sont ses nouveaux projets ? Les parents ne veulent pas l’assaillir de questions. Ils savent que leur fille, célibataire à la santé fragile, est concentrée sur ses projets professionnels.
Lorsqu’il tape le nom de sa fille dans la barre de recherche de son ordinateur, le père voit apparaître « In memoriam » sur son écran. Un texte, orné d’un chrysanthème, résume le parcours de Marjolaine Forest à l’université Lyon-II, où elle était associée au laboratoire de recherche de l’Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités (Ihrim). Passé la sidération, Jean Forest sent son sang se glacer lorsqu’il comprend qu’il s’agit d’une courte nécrologie annonçant la mort de sa fille.
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16 commentaires
Je suis profondément désolé pour ce père. Perdre un enfant est déjà une épreuve, mais apprendre cette nouvelle de cette façon est inhumain.
C’est une tragédie qui ne devrait jamais arriver. La famille méritait mieux.
Ce fait divers soulève des questions importantes sur la gestion de l’information dans les institutions publiques.
On dirait que les protocoles actuels sont largement insuffisants pour éviter ce genre de situations.
Une nouvelle aussi importante ne devrait jamais être communiquée de cette manière. Les proches doivent être informés avec tact et rapidité.
C’est une question de respect élémentaire envers les familles touchées par le deuil.
Une histoire tragique qui montre à quel point l’information peut être mal transmise même dans un monde hyperconnecté.
C’est une faille terrible dans les systèmes de communication. La famille aurait dû être informée immédiatement.
Effectivement, la détresse de ce père est incompréhensible. Comment une telle nouvelle a pu lui échapper si longtemps.
Comment est-il possible qu’un père apprenne la mort de sa fille sur internet? C’est une situation tout simplement choquante.
La bureaucratie ou l’inattention ne justifient pas un tel manquement.
C’est intolérable. Les proches doivent être informés en premier, sans exception.
Une histoire glaçante. On voit ici l’impact dévastateur de l’absence de communication humaine directe.
Exactement, et ce genre de situation montre à quel point nous comptons trop sur les réseaux et pas assez sur le contact humain.
Je me demande comment une institution comme l’ENS de Lyon a pu annoncer cette disparition sur son site sans prévenir directement les proches.
C’est une question qui mérite une réponse. La communication entre les institutions et les familles doit être meilleure.