Listen to the article

0:00
0:00

Dans un portefeuille de fonds d’investissement, une participation détenue depuis plus de cinq ans peut vite sembler aussi défraîchie qu’une vieille laitue oubliée dans le bac à légumes. Après avoir investi en 2017 au capital du spécialiste des produits frais Prosol, principal fournisseur et opérateur de l’enseigne Grand Frais, le fonds Ardian avait tenté à plusieurs reprises, ces dernières années, de céder ses parts mais, faute d’offre jugée suffisante, il avait remballé la marchandise. Jusqu’à aujourd’hui.

Ardian a annoncé, mardi 16 décembre, avoir signé un accord avec le fonds d’investissement américain Apollo, afin de lui céder sa participation majoritaire dans Prosol. Le prix n’a pas été divulgué mais, selon le magazine LSA, il avoisinerait 4 milliards d’euros. Sur son exercice 2025 s’achevant en septembre, Prosol a réalisé un chiffre d’affaires de 4,2 milliards d’euros, en hausse de 20 %.

Normalement, une croissance aussi spectaculaire aurait dû attirer pléthore de prétendants. Mais l’organisation juridique de l’enseigne, créée en 1992 par Denis Dumont, est tellement complexe, qu’elle a refroidi nombre d’acquéreurs potentiels, qui aspirent à être seuls maîtres à bord. Or, Grand Frais, c’est un groupement d’intérêt économique entre trois partenaires, Prosol, le principal, qui gère les rayons fruits, légumes, marée, produits laitiers et, parfois, la boucherie ; Despi, le réseau de boucheries appartenant à la famille Despinasse, et Euro Ethnic Foods (épicerie), dont le fonds PAI Partners est actionnaire.

Il vous reste 44.05% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager.

Salle de presse de TheNews.re. Nous couvrons l'actualité réunionnaise et internationale avec rigueur et objectivité. Notre mission : informer les citoyens avec des analyses approfondies sur la politique, la société, l'économie et la culture.

14 commentaires

  1. Intéressant de voir Ardian céder sa participation après autant d’années. J’imagine que cette transaction pourrait relancer les ambitions de Grand Frais.

  2. La structure juridique complexe de l’enseigne a dû décourager beaucoup d’acheteurs. Dommage que ce détail ait retardé la vente.

Laisser une réponse