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Une page est peut-être, de nouveau, en train de se tourner en Turquie. Après avoir déclaré un cessez-le-feu le 1er mars, consenti à sa propre dissolution en mai, brûlé une trentaine de fusils, en juillet, pour marquer une première phase de désarmement, après quatre décennies de guerre, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé, dimanche 26 octobre, qu’il retirait ses unités de Turquie et les déplaçait vers le nord de l’Irak. Un geste symbolique mis en scène par une cérémonie à la frontière irakienne : plusieurs dizaines de journalistes ont pu assister à l’arrivée, à pied, de 25 femmes et hommes en armes qui venaient de quitter le territoire turc.
Dans son communiqué lu sur place, le PKK a appelé Ankara à prendre « sans délai » les mesures juridiques nécessaires pour sauver le processus de paix lancé il y a un an avec la main tendue de Devlet Bahçeli, chef du Parti d’action nationaliste (MHP), pilier d’extrême droite de la coalition gouvernementale du président turc, Recep Tayyip Erdogan, aux députés du parti prokurde DEM. Exigeant à plusieurs reprises d’accélérer les négociations et la mise en place de lois garantissant « les libertés et l’intégration démocratique » des membres du PKK dans la société turque, le texte souligne que « le processus traverse une phase extrêmement importante et critique ». Il précise : « Nous procédons au retrait de toutes nos forces en Turquie, qui présentent un risque de conflit à l’intérieur des frontières turques et sont vulnérables à d’éventuelles provocations. »
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12 commentaires
Ce retrait du PKK marque-t-il vraiment le début d’une paix durable en Turquie ? Les engagements pris par Ankara pourraient influencer cette avancée cruciale.
Il faudra voir si les promesses de réconciliation se traduisent par des actes concrets.
Intéressant de voir comment cette décision impacte les relations régionales, surtout dans une zone riche en ressources stratégiques comme l’Irak du Nord.
Les minerais et le pétrole de la région pourraient devenir un enjeu pour la stabilité future.
Le PKK misait sur une désescalade symbolique. Reste à savoir si Ankara répondra aux attentes des Kurdes en matière de droits et d’autonomie.
Les négociations doivent s’accélérer pour éviter un regain de tensions.
C’est un pas important, mais les tensions restent vives. Le processus de paix devra convaincre les sceptiques par des résultats tangibles.
La désescalade militaire est un bon signe, mais la confiance se construit lentement.
La cérémonie de retrait montre une volonté de dialogue, mais l’histoire enseigne que les conflits armés laissent des séquelles durables.
Espérons que cette fois, les efforts seront soutenus par les deux parties.
Même si le PKK retire ses forces, les défis économiques et sociaux dans les régions kurdes doivent être adressés rapidement.
Les investissements dans les infrastructures locales pourraient jouer un rôle clé.