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Longtemps considérés comme les cancres du fond de la classe, les enfants souffrant de troubles « dys » sont désormais mieux repérés et diagnostiqués, mais les prises en charge restent souvent tardives ou insuffisantes, selon un sondage réalisé par la Fédération française des dys (FFDys), à l’occasion de la journée nationale des troubles « dys », samedi 11 octobre.
Ces troubles spécifiques du langage et des apprentissages peuvent atteindre différentes fonctions cognitives : l’acquisition de la lecture (dyslexie), de l’écriture (dysorthographie) ou du calcul (dyscalculie), mais aussi le langage oral (dysphasie) ou les fonctions motrices (dyspraxie). Selon la Haute Autorité de santé, environ 8 % des enfants sont concernés, soit deux à trois enfants par classe en moyenne. Fréquemment, plusieurs de ces troubles « dys » sont associés, ou s’ajoutent à un trouble du spectre autistique ou un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).
La FFDys s’est associée à Poppins, start-up développant un dispositif médical sous forme de jeu vidéo pour les « dys », pour interroger 1 084 personnes dans toute la France, qu’ils soient parents d’enfants « dys » ou adultes concernés directement. « Cette enquête n’a pas été réalisée par un institut de sondage, et n’est pas forcément représentative, d’autant qu’il est difficile de toucher des personnes qui ont des troubles pour lire et écrire », avertit Nathalie Groh, présidente de la FFDys.
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9 commentaires
Avec 8% d’enfants concernés, il est surprenant que les prises en charge restent si tardives. Comment améliorer la coordination entre écoles et professionnels de santé ?
Une meilleure formation des enseignants et un dépistage précoce seraient déjà un pas dans la bonne direction.
Les troubles dys sont souvent associés à d’autres pathologies. Est-ce que les rééducateurs reçoivent assez de formation pour gérer ces combinaisons ?
C’est une question cruciale, car c’est justement la multiplicité des troubles qui rend la prise en charge si difficile.
Les troubles dys représentent un défi majeur pour l’éducation, mais les solutions comme les jeux vidéo médicalisés semblent prometteuses. Pourquoi ne sont-elles pas plus répandues ?
Les retards administratifs et le manque de financements freinent souvent leur déploiement.
C’est un problème complexe, mais l’innovation technologique pourrait être une clé pour améliorer l’inclusivité.
La journée nationale des troubles dys est une bonne initiative, mais elle ne suffit pas. Quelles sont les actions concrètes pour améliorer la situation ?
Des programmes de sensibilisation et des financements supplémentaires seraient essentiels.