Listen to the article
L’AVIS DU « MONDE » – POURQUOI PAS
Voici le troisième volet d’une franchise qui, lancée il y a quarante-trois ans, avance à pas lents. Le premier opus, Tron (1982), voit son créateur Steven Lisberger, un animateur publicitaire fan d’informatique, s’allier avec le Studio Disney, alors en panne créative, pour projeter sur grand écran ce qui passe – à tort eu égard à l’état de la technologie de l’époque – pour l’un des premiers films tournés en images de synthèse. Une infime partie du film fonde en réalité cette légende, quand ce sont plutôt l’inventivité de son design et de ses trucages, ainsi que son motif même, qui la nourrissent.
L’histoire est celle d’un concepteur de jeu vidéo, Kevin Flynn (Jeff Bridges), qui cherche à s’introduire dans le système informatique de son ex-éditeur, dont il a été évincé par l’infâme Ed Dillinger qui en est devenu directeur après lui avoir volé ses jeux. Il se retrouve cependant propulsé, sous forme de programme, dans un jeu de survie qu’il a conçu, mais dont le « maître du jeu », une intelligence artificielle (IA), a pris le contrôle. L’action et le dénouement du film ont ainsi lieu dans cette réalité virtuelle, rendue dans une esthétique noir et blanc phosphorescente rehaussée de lignes de couleurs vives, oscillant entre modernisme et primitivisme.
Il vous reste 69.1% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
15 commentaires
Un volet qui, comme les autres, tâtonne entre réalité et virtuel. Les références à l’IA sont-elles suffisamment pertinentes en 2023 ?
L’IA évolue si vite que tout film sur le sujet risque de paraître obsolète rapidement.
Un film sans surprise, qui surfe sur la vague rétro. Les puristes seront-ils satisfaits ?
Les puristes ont déjà tourné la page, semble-t-il. Le film s’adresse davantage aux nouveaux venus.
Tron: Ares semble manquer d’ambition, s’en tenant à des recettes éprouvées plutôt qu’à innover. Qu’en pensez-vous ?
La franchise a peut-être fait le tour des idées innovantes, hélas.
En 1982, peu auraient cru qu’un film avec autant d’effets visuels innovants verrait trois suites. Quel est votre avis sur l’évolution des technologies dans les films depuis Tron ?
L’esthétique rétro de Tron est intemporelle, même si les films modernes poussent plus loin les limites.
Les progrès sont énormes, surtout avec l’arrivée de l’IA dans la création. Mais Tron a gardé une esthétique unique.
Avec l’essor des métaverses et l’IA générative, Tron: Ares aurait pu être plus visionnaire. Dommage.
Oui, le film manque de profondeur technologique pour coller à l’époque actuelle.
Disney avait pris un pari audacieux en produisant Tron. Ce troisième volet parviendra-t-il à captiver un public aujourd’hui plus familiarisé avec les technologies ?
Aujourd’hui, les technologies sont banales, mais Tron reste un classique qui a marqué l’histoire du cinéma.
Les fans de la saga attendaient beaucoup de ce nouvel opus. A-t-il réinventé la franchise ou juste exploité la nostalgie ?
La nostalgie est un moteur puissant au cinéma, mais l’innovation manque cruellement ici.