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Les chaussures sont soigneusement ôtées, dès l’entrée de la maison. « Les propriétaires nous ont dit qu’ils le faisaient », rappelle le locataire, tandis que sa fille, déjà, glisse en chaussettes vers la salle de jeux. Nicolas Delasisse et sa compagne, Morgane Le Moullec, la petite Léa, 3 ans, et son frère Arthur, 17 mois, investissent en ce soir d’automne une magnifique demeure de 260 mètres carrés à Saint-Philibert (Morbihan), qui jouxte La Trinité-sur-Mer.

Les clés viennent d’être remises, les premiers pas sont précautionneux jusqu’au salon dont la baie vitrée dessine un tableau végétal géant – la ramure du mimosa qui prospère dans le jardin, sous les embruns de la mer proche. « Quand on a visité, on a un peu halluciné », confie la mère de famille trentenaire dont une veste polaire customisée trahit l’employeur, un groupe du BTP. Son compagnon travaille au service technique d’une commune voisine. Pour louer cette villa de rêve 950 euros par mois, toutes charges comprises, le couple n’a présenté ni bulletin de salaire ni caution. En revanche, il s’est fermement engagé à quitter les lieux durant les deux mois d’été. Direction la caravane, au camping, pour toute la famille. Leur location redeviendra alors la résidence secondaire de la famille propriétaire.

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13 commentaires

  1. Antoine Bernard le

    Intéressant de voir comment le partage de résidences secondaires peut devenir une solution économique et écologique. Ça change un peu des modèles traditionnels.

  2. Camille Richard le

    Une solution intelligente, mais il faudrait évoquer les risques juridiques et les assureurs acceptent-ils ce genre de montages ?

  3. Je me demande si ce modèle pourrait s’étendre aux zones moins touristiques. C’est souvent là qu’on trouve le plus de maisons vides.

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