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« C’était un cauchemar de travailler avec elle !!! Elle n’avait pas le niveau et était en retard ! » : au moins l’acteur Lukas Gage, connu pour son rôle dans la série The White Lotus, a-t-il eu recours à ce qui est plus humain, l’humour, pour torpiller l’actrice numérique Tilly Norwood. Sa présentation par sa promotrice Eline Van der Velden, patronne de Particle6 Productions, une firme d’intelligence artificielle (IA) basée à Londres, a suscité un tir de barrage à Hollywood.
L’indignation s’explique pour deux raisons : d’abord, le commentaire accompagnant la vidéo 100 % numérique des exploits de l’actrice IA était un brin provocateur pour les acteurs : « En 20 secondes, j’ai combattu des monstres, échappé à des explosions, vendu une voiture et failli gagner un Oscar. Tout ça en une journée de travail… Littéralement ! Trouve-toi une actrice qui sait faire tout cela. (coucou 👋) », a posté sur Instagram la prétendue Tilly Norwood.
Surtout, sa créatrice, Eline Van der Velden, a révélé qu’elle était en négociations avec des agents de l’industrie du spectacle pour faire jouer réellement sa comédienne numérique. « Nous allons annoncer quelle agence la représentera dans les prochains mois », a-t-elle lancé, le 27 septembre, en Suisse, lors du Festival du film de Zurich.
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18 commentaires
Intéressant de voir comment l’IA s’infiltre dans le cinéma. Mais est-ce que les acteurs humains sont vraiment menacés par des personnages numériques ?
Pourtant, certaines scènes dangereuses pourraient être jouées par des acteurs numériques, non ?
Je pense que l’IA peut être un outil supplémentaire, mais rien ne remplacera l’interprétation humaine.
Si l’IA prend trop de place dans le cinéma, allons-nous perdre la magie du jeu d’acteur ?
L’IA pourrait être utilisée pour des rôles secondaires ou des cascades, mais jamais en tant que premier rôle, je ne vois pas comment.
Les premiers rôles nécessitent une véritable altérité, que seule l’humanité peut offrir.
Cette polémique montre à quel point l’industrie du cinéma est attachée à son humanité. C’est une bonne chose.
Cette actrice numérique est présentée comme une révolution, mais n’est-ce qu’un simple gadget publicitaire ?
Toutes les innovations technologiques sont d’abord perçues comme des gadgets avant d’être acceptées.
Je trouve choquant que l’actrice IA se vante de faire en une journée ce que des acteurs mettent des mois à préparer. C’est provocateur.
C’est effectivement une approche très agressive, comme si l’IA cherchait à ruiner l’industrie.
Hollywood réagit fortement contre cette actrice IA, mais ne serait-ce pas tout simplement de la peur de l’inconnu ?
La peur de l’inconnu, oui, mais aussi la crainte de perdre des emplois.
Si l’IA peut vraiment remplacer des acteurs, est-ce que cela va faire baisser les coûts de production des films ?
Cela pourrait effectivement réduire les budgets, mais au détriment de la qualité artistique.
Eline Van der Velden semble déterminée à imposer son actrice IA dans l’industrie. Sera-t-elle entendue ?
L’humour de Lukas Gage est bien senti, mais ne minimise-t-il pas un peu le débat sur l’impact de l’IA dans le cinéma ?
L’humour est une façon d’aborder un sujet sérieux sans en avoir trop peur.