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Taxer les riches ? A gauche, la formule est devenue un mantra, la solution miracle qui permet de résoudre les problèmes budgétaires. Mais cela ne suffira pas, loin de là. C’est ce qu’affirme Terra Nova dans un rapport publié lundi 8 décembre. Face à l’ampleur du déficit et à la menace d’une crise de la dette, des mesures beaucoup plus douloureuses vont s’imposer, et « il faudra augmenter un des impôts que tout le monde paie », comme la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ou la contribution sociale généralisée (CSG), estime le cercle de réflexion, proche de l’aile droite du Parti socialiste. Une position assez décalée, qui montre que les convulsions autour des finances publiques commencent à faire bouger certaines lignes politiques.
Sur plusieurs points, l’analyse signée par Guillaume Hannezo, ancien conseiller économique de François Mitterrand, membre fondateur des Gracques et actuel professeur à l’Ecole normale supérieure, se rapproche d’ailleurs de celle présentée le 26 novembre par l’Institut Montaigne, un think tank libéral financé par de grandes entreprises. Les deux rapports insistent sur la gravité de la situation budgétaire française, et le risque financier qui pèse sur le pays.
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7 commentaires
Si même les plus libéraux croient que la situation est grave, c’est que le problème est bien réel. Va-t-on enfin voir des réformes courageuses ?
Étonnant que Terra Nova, plutôt à gauche, propose une mesure qui pénaliserait surtout les classes moyennes et modestes. Ça montre l’ampleur de la crise.
Effectivement, ça reflète peut-être une certaine lucidité sur l’étroitesse des marges de manœuvre.
Les riches ont l’art de se soustraire à ces impôts indirects, dommage que ce ne soit pas plus souvent pris en compte.
Augmenter la TVA est une mesure controversée, mais les alternatives semblent encore moins populaires. Comment trouver un équilibre ?
La TVA touche tout le monde, mais une hausse pourrait ralentir la consommation déjà fragile en ce moment.
C’est un débat complexe, mais la réalité économique force souvent ces choix. Je me demande quelle sera la réaction des consommateurs.