Listen to the article
C’est une forme de trêve dans la bataille qui secoue, depuis plusieurs années, le secteur des « towercos » (tower companies), des compagnies de tours. Parmi ces acteurs méconnus du grand public, il y a l’espagnol Cellnex, Totem, filiale d’Orange, TDF ou les américains ATC et Phoenix Tower. Ils possèdent la grande majorité des 60 000 points hauts (pylônes, toits-terrasses ou châteaux d’eau), qu’ils louent aux opérateurs de télécoms pour y greffer leurs antennes et apporter la 4G et la 5G dans tout l’Hexagone.
Mais le marché est, depuis des années, bousculé par Valocîme, un nouvel arrivant, qui multiplie les litiges devant les tribunaux avec les towerco. Selon nos informations, Cellnex, qui possède plus du quart du marché du marché français, a conclu un accord à l’amiable avec Valocîme pour mettre un terme à des poursuites judiciaires entre eux. Interrogé, Cellnex ne fait pas de commentaire. Idem pour Valocîme : à ce sujet, « je ne […] dirai rien », répète Frédéric Zimer, celui qui l’a fondée, en 2017.
Ces litiges concernent des terrains où Cellnex a érigé ses tours d’antennes, mais dont Valocîme a réussi à chiper les baux en proposant à leurs propriétaires un loyer très supérieur. La méthode du nouvel arrivant est toujours la même : lorsque son bail débute, il propose à la towerco de racheter son pylône « au prix de [sa] construction », précise M. Zimer, avec l’objectif de récupérer, in fine, son contrat avec l’opérateur de télécoms. Dans le cas contraire, la towerco est priée de quitter les lieux et de démonter son infrastructure, sous peine de poursuites judiciaires.
Il vous reste 72.87% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
21 commentaires
Le secteur des tourcos est en pleine mutation, et ces accords pourraient influencer la dynamique des coûts pour les opérateurs.
Ce serait intéressant de voir comment cela impacte les factures des abonnés.
Les propriétaires de terrains ont-ils vraiment intérêt à changer de fournisseur pour un loyer plus élevé ?
C’est une question de stabilité à long terme, pas seulement de tarif.
Pourquoi Cellnex reste-t-il silencieux sur cet accord ? Cela laisse planer le doute sur la solidité de l’entente.
Les entreprises préfèrent souvent éviter la publicité autour des litiges.
Une trêve dans cette bataille judiciaire entre towercos est une bonne nouvelle pour le secteur, mais les tensions semblent loin d’être terminées.
La concurrence peut être saine, mais trop de litiges n’est bon pour personne.
Espérons que cet accord ouvrira la voie à d’autres règlements amicaux.
Un nouvel arrivant venant bousculer des acteurs établis, c’est toujours une histoire à suivre de près.
Valocîme semble déterminé à jouer un rôle majeur dans ce marché.
Avec Cellnex qui détient un quart du marché, cet accord pourrait redessiner les alliances dans le secteur.
Les towercos historiques vont-ils réagir ?
Intéressant de voir que Valocîme mise sur des loyers plus élevés pour attirer les propriétaires de terrains. Quelle est la viabilité de cette stratégie à long terme ?
C’est effectivement une question cruciale pour comprendre qui dominera le marché à l’avenir.
Avec plus de 60 000 points hauts, le marché français est un enjeu majeur pour ces entreprises.
La consolidation du secteur pourrait encore accélérer.
Le déploiement des nouvelles générationes mobiles dépend en partie de la stabilité des relations entre towercos et opérateurs.
Ces litiges pourraient freiner les investissements nécessaires.
Ce conflit montre à quel point le marché des tours de téléphonie est stratégique et concurrentiel.
Et crucial pour le déploiement de la 5G, surtout en zones rurales.