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L’effigie de l’ancien président syrien Bachar Al-Assad, et de son père Hafez ne figureront plus sur les nouveaux billets de banque qui entreront en circulation dans ce pays à partir du 1er janvier 2026. La rose de Damas, l’olive, le blé et d’autres symboles de l’agriculture du pays ont été choisis par les nouvelles autorités pour les remplacer. « Le nouveau design de la monnaie est l’expression d’une nouvelle identité nationale et marque une rupture avec la vénération d’individus », a commenté le président de transition syrien, Ahmed Al-Charaa, lundi 29 décembre.
Le redressement de la livre syrienne figure parmi les principaux défis des autorités, qui ont procédé à une redénomination, en supprimant deux zéros sur les nouveaux billets émis afin de faciliter les transactions. Depuis le début de la guerre civile en 2011, la livre syrienne a chuté de 50 à plus de 10 000 pour un dollar, contraignant la population à transporter d’importantes liasses de billets.
Benjamin Fève, analyste au cabinet de conseil Karam Shaar Advisory, spécialiste de l’économie syrienne, décrypte les enjeux et les défis de l’introduction de cette nouvelle monnaie nationale.
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12 commentaires
La suppression des zéros sur les billets est une mesure pratique, mais le vrai défi sera de maîtriser l’inflation et de rassurer les investisseurs.
Absolument, la confiance des marchés internationaux sera cruciale pour la reconstruction économique de la Syrie.
Un design de billets axé sur l’agriculture est une bonne idée pour rappeler l’importance de ce secteur, mais il faut aussi des politiques concrètes pour le soutenir.
Exact, les symboles ne nourrissent pas la population, ce sont les réformes et les investissements qui le font.
La livresyre a perdu plus de 99% de sa valeur depuis 2011, cette redénomination est une étape nécessaire, mais le parcours sera long.
C’est vrai, mais sans contrôle rigoureux de l’émission monétaire, les résultats pourraient être décevants.
Un changement de monnaie est toujours significatif, surtout dans un contexte post-conflit. La suppression des effigies politiques est un symbole fort, mais sera-t-il suffisant pour renforcer la confiance dans la livre syrienne ?
Les symboles agricoles peuvent effectivement renforcer l’identité nationale, mais la stabilité économique dépendra surtout des réformes structurelles.
La dévaluation de la livre syrienne était telle que cette redénomination est surtout une mesure technique pour simplifier les transactions.
Les nouveaux symboles sur les billets syriens montrent une volonté de tourner la page du conflit. Cependant, sans une paix durable, ces efforts risquent de rester symboliques.
Intéressant de voir que la Syrie mise sur l’agriculture comme pilier identitaire. D’autres pays ont-ils adopté des approches similaires pour renforcer leur monnaie ?
La nouvelle monnaie syrienne est un symbole de renaissance, mais sans une économie solide et transparente, ce geste restera vaine.