Listen to the article
Le verdict est tombé lundi 17 novembre, en début d’après midi, à l’issue d’une audience fleuve retransmise en direct sur les chaînes de télévision. Un tribunal spécial de Dacca, présidé par le juge Golam Mortuza Mozumder, a prononcé la peine de mort contre l’ancienne première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, 78 ans, pour avoir ordonné la répression meurtrière des émeutes entre le 15 juillet et le 5 août 2024, qui avait fait 1 400 morts selon l’ONU. Elle a été reconnue coupable de chefs d’accusation, constituant des crimes contre l’humanité au regard de la loi bangladaise. L’ancien ministre de l’Intérieur, Asaduzzaman Khan Kamal, également en fuite, a lui aussi été condamné à mort.
« Tous les éléments (…) constitutifs du crime contre l’humanité sont réunis », a déclaré Golam Mortuza Mozumder et « nous avons décidé de lui infliger une seule peine, la peine de mort ».
La décision est conforme aux réquisitions du procureur général, Tajul Islam, qui avait demandé, le 16 octobre, la peine capitale, qualifiant l’ancienne dirigeante de « criminelle endurcie » n’ayant exprimé aucun regret. « Pour un simple meurtre, la peine de mort est la règle. Pour 1 400 meurtres, elle la mérite 1 400 fois », avait-il déclaré. Il avait également demandé au tribunal de confisquer les biens des trois accusés et de les distribuer aux familles des victimes.
Il vous reste 71.99% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.








9 commentaires
Est-ce que cette condamnation à mort va vraiment contribuer à la réconciliation nationale ?
La justice doit être rendue, mais la paix nécessite aussi du dialogue et du pardon.
Une peine capitale controversée pour Sheikh Hasina, qui divise l’opinion publique tant au Bangladesh qu’à l’international.
La question de la légitimité de ce tribunal spécial reste posée.
Un verdict lourd et inattendu, même si les preuves semblent accablantes.
Espérons que cette décision n’exacerbe pas les tensions politiques.
La peine de mort dans ce contexte politique est-elle une réponse proportionnée ?
1400 morts en quelques semaines, c’est une tragédie qui ne devrait pas être prise à la légère.
La gravité des accusations est indéniable, mais le processus judiciaire doit être irréprochable.