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Carlos Tavares savoure sa nouvelle vie. L’ancien patron de Stellantis en a même fait un livre. Dans son récit, Un pilote dans la tempête (Plon, 240 pages, 21,90 euros), en librairie jeudi 23 octobre, il se félicite de gérer des hôtels, des vignes, un garage de restauration de voitures anciennes et d’autres investissements faits, en famille, au Portugal. « Je découvre après quarante-trois ans de vie professionnelle que c’est bien mieux de travailler pour soi que pour les autres », écrit-il à trois reprises. C’est certainement plus facile que de diriger un groupe automobile mondial pour le compte d’actionnaires exigeants, avec 230 000 salariés.
Il détaille, au fil du texte, toute la difficulté de la tâche qui incombe à son successeur, Antonio Filosa, sous la présidence de John Elkann, l’héritier de la famille Agnelli, premier actionnaire du constructeur, devant la famille Peugeot. M. Filosa a été désigné plus de six mois après le départ de Carlos Tavares, preuve que le choix n’était pas simple. Il vient d’annoncer qu’il décalait la présentation de son plan stratégie, prévue en février, au cours du « premier semestre 2026 ». Les 14 marques du groupe attendront pour être fixées sur leur avenir.
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12 commentaires
Difficile de savoir si ce livre est un bilan sincère ou un coup marketing… Mais le message sur l’indépendance est clair.
Intéressant de voir un ancien PDG de Stellantis se lancer dans des investissements plus personnels, loin des pressions du marché.
Peut-être une façon de se recentrer après une carrière exigeante dans l’automobile.
Un plan stratégique retardé, c’est un signe de tensions importantes au sein de l’entreprise ou une réflexion qui prend plus de temps que prévu ?
Les deux, probablement. Les défis actuels du secteur automobile ne rendent pas la tâche facile.
Un constructeur automobile qui pourrait éclater, c’est un scénario qui inquiète en amont des fournisseurs de métaux critiques.
Oui, les mines de lithium et autres matériaux pourraient en pâtir si Stellantis réduit ses ambitions électriques.
Une réorganisation aussi lourde dans le secteur automobile pourrait avoir des répercussions sur les acteurs de l’industrie minière, notamment ceux approvisionnant en matières premières.
Absolument, surtout si Stellantis réduit ses volumes de production, ce qui affecterait directement la demande en lithium et en cuivre.
Tavares a raison sur un point : diriger un groupe aussi complexe qu’un constructeur automobile doit être un défi permanent.
Vrai, surtout quand il faut concilier innovation, rentabilité et transition énergétique.
La position des actionnaires dans cette situation doit être cruciale. Les enjeux sont énormes pour les familles Agnelli et Peugeot.