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Avec une étrange sérénité, la peinture de Marc Desgrandchamps s’avance de plus en plus loin à l’intérieur un monde inexplicable. Il ne faut pas longtemps pour s’apercevoir que, si ses toiles ont l’air de représenter des êtres et des lieux, c’est dans un espace où tout se dédouble et s’inverse symétriquement : femmes en robes rayées, piscines, chevaux, arbres nus, collines. D’autres phénomènes visuels se manifestent : des lignes blanches dessinent dans l’air où elles flottent les arêtes de volumes absents et la perspective paraît raccourcir ou s’allonger anormalement selon les angles. Quant aux cieux, aux eaux et aux lointains, il n’en demeure que des voiles diaphanes sous lesquels se devine le vide. C’est bien moins d’onirisme qu’il s’agit ici que d’un trouble profond. Desgrandchamps peint désormais la disparition de toute réalité. On ne saurait être plus actuel.











10 commentaires
Desgrandchamps capture l’essence de notre époque : une réalité qui semble toujours sur le point de se désagréger. Son travail est à la fois troublant et captivant.
Les toiles de ce peintre me laissent perplexe. Difficile de saisir pleinement ce qu’il cherche à transmettre. Peut-être une métaphore de notre réalité volatile ?
Je crois que c’est justement cette ambiguïté qui rend son œuvre si moderne et pertinente.
Votre perplexité est compréhensible. L’art contemporain peut effectivement déstabiliser autant qu’il fascine.
La peinture de Desgrandchamps, bien plus qu’un simple onirisme, évoque une angoisse face à la dissolution des certitudes. Un discours artistique puissant.
L’art de Desgrandchamps exprime parfaitement l’étrangeté et l’incertitude de notre époque. On y trouve un mélange de beauté et d’inquiétude qui résonne avec les défis que nous traversons.
L’exposition semble suggérer que nous vivons dans un monde où les repères traditionnels s’effritent. Une réflexion nécessaire à notre époque.
La façon dont il joue avec les perspectives et les doubles donne une impression de vertige. On dirait que le monde qu’il peint est en train de s’effacer sous nos yeux.
Qu’est-ce qui vous frappe le plus dans les œuvres de Desgrandchamps ? Pour moi, c’est la représentation fantasmatique de l’espace qui m’interpelle le plus.
C’est vrai, cette distorsion spatiale crée une tension visuelle très particulière.