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La France se réveillera sans budget le 1er janvier 2026. En l’absence d’accord parlementaire sur le projet de loi de finances (PLF), plutôt que mettre en jeu sa responsabilité politique, le gouvernement a choisi de présenter, lundi 22 décembre dans la soirée, en conseil des ministres, un projet de loi spéciale. « La question n’est pas de savoir comment on adopte le budget, mais de savoir ce qu’on met dans le budget », a expliqué la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, alors que le contenu du projet de loi est débattu avec les groupes parlementaires depuis déjà deux mois et demi.
La loi spéciale, qui permet de financer temporairement l’Etat, les administrations et les collectivités territoriales, « n’est pas un budget », elle « ne règle pas les problèmes du déficit » et, « au contraire, crée des problèmes sur les priorités du pays », a déclaré Emmanuel Macron, dans le huis clos du conseil des ministres. « Ce n’est pas satisfaisant », a sermonné le chef de l’Etat, et « nous devrons au plus vite, en janvier, donner un budget à la nation ». Ce texte « devra tenir l’objectif de 5 % de déficit et financer nos priorités », a-t-il rappelé, ajoutant que la loi spéciale, qui pourrait être adoptée, mardi, à l’unanimité par le Parlement, « acte la volonté du gouvernement de donner leur chance à d’ultimes négociations ». Le premier ministre a, de son côté, indiqué que le budget est « encore votable sans intervention du gouvernement ».
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7 commentaires
Cette situation budgétaire est préoccupante. Sans budget en 2026, comment la France financera ses priorités, notamment dans les énergies renouvelables et les mines critiques
Il faut espérer que les députés trouveront un terrain d’entente rapidement pour éviter des conséquences économiques graves.
Effectivement, c’est un vrai défi. Les retards en investissements pourraient pénaliser notre indépendance énergétique.
Macron a raison : cette loi spéciale pose problème. La France mérite un budget clair et ambitieux pour relancer l’économie.
Même si l’objectif de 5% de déficit semble ambitieux, c’est un pas nécessaire vers la stabilité financière.
Les discussions depuis deux mois dépassent l’entendement. Pourquoi tant d’obstacles pour un simple budget ?
La complexité des dossiers et les divergences politiques y sont pour beaucoup. C’est regrettable.