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C’est une évidence. Pour la majorité des Français, le temps passé assis est trop élevé : en moyenne sept heures par jour, selon des travaux de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) de 2022. Plus préoccupant, ce temps dépasse huit heures par jour pour 38 % des adultes. En cause, principalement, le temps d’écran. Le cardiologue du sport François Carré parle d’« addiction à la chaise ».
Face à ce constat, l’Anses a publié, mercredi 8 octobre, de nouvelles recommandations appelant à marcher trois à cinq minutes toutes les trente minutes. Bien plus strictes que les précédentes préconisations, qui conseillaient, en 2016, « d’interrompre les périodes prolongées en position assise ou allongée, au moins toutes les quatre-vingt-dix à cent vingt minutes ». Santé publique France (SPF) avait alors lancé une campagne : « Ne restez pas assis trop longtemps, prenez le temps de marcher un peu toutes les deux heures. » SPF devrait s’emparer de ces nouveaux conseils.
Cette mise à jour, demandée par la direction générale de la santé, s’appuie sur 76 études scientifiques publiées entre 2016 et avril 2025. Elle vise à lutter contre les effets néfastes de la sédentarité, désormais considérée distinctement de l’inactivité physique et définie par un temps d’activité inférieur aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
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7 commentaires
76 études en si peu de temps, c’est impressionnant. On comprend la nécessité d’agir face à l’épidémie de sédentarité.
Surtout si on considère que 38% des adultes dépassent 8h assis par jour.
Intéressant de voir comment l’Anses adapte ses recommandations pour lutter contre la sédentarité. Beaucoup de gens sous-estiment les risques d’un mode de vie trop assis.
Exact, et ça semble particulièrement pertinent avec l’augmentation du télétravail.
Mais est-ce vraiment réaliste de se lever toutes les 30 minutes dans un cadre professionnel ?
Ces nouvelles directives montrent à quel point notre environnement moderne nous pousse à rester immobiles. Les écrans sont vraiment un fléau.
Oui, et les entreprises devraient adapter les bureaux pour faciliter ces pauses.