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Le suicide présumé de Sara, une enfant de 9 ans samedi à son domicile de Sarreguemines, en Moselle, interroge au sein de la ville et de la communauté éducative. La fillette qui était scolarisée en classe de CM2 à l’école Montagne supérieure de la commune a laissé « un petit mot d’adieu », selon le parquet, qui n’a pas souhaité en dire plus, ni sur les circonstances du décès ni sur les motivations possibles de l’enfant.

Les parents de l’enfant ont parlé à la police de « moqueries infligées à leur fille au sujet de sa corpulence par deux ou trois camarades d’école de sa classe de CM2 », a souligné lundi dans un communiqué le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady. Sara ne possédait pas de téléphone portable ou de tablette grâce auxquels elle aurait pu être une utilisatrice habituelle des réseaux sociaux, a-t-il précisé.

« L’hypothèse privilégiée », confirmée par le médecin légiste de l’institut médico-légal de Strasbourg, « est celle d’un suicide », selon M. Glady. La fillette, dont le corps a été trouvé dans la chambre d’un de ses frères, « avait laissé auparavant en évidence, déposé sur le lit, un court billet d’adieu et d’affection à l’attention de sa famille », a précisé le magistrat.

Signalement pour du harcèlement

Selon une proche de la famille de Sara, qui a voulu garder l’anonymat, un signalement du harcèlement avait déjà été effectué auprès de l’établissement. La police de Sarreguemines, chargée de l’enquête, se penchera en particulier sur « les circonstances de la vie scolaire de l’enfant depuis la rentrée » et « les événements susceptibles d’être intervenus dans sa vie hors du temps scolaire », selon le procureur.

« L’ensemble de la communauté éducative est bouleversé par cet événement dramatique et partage l’émotion » de la famille et des proches de l’enfant, ont déclaré le recteur de la région académique Grand-Est et de l’académie de Nancy-Metz, Pierre-François Mourier, et le directeur académique des services de l’éducation nationale (Dasen) de Moselle, Mickaël Cabbeke, dans un communiqué dimanche.

Le maire de la ville, Marc Zingraff, a fait état d’« une profonde tristesse » et d’« une immense émotion ». « En ces heures terriblement douloureuses, mes pensées les plus sincères vont à sa famille, à ses proches, ainsi qu’à l’ensemble de la communauté éducative, tous profondément bouleversés », a-t-il ajouté. Une cellule d’écoute a été mise en place lundi à l’école, pour soutenir les élèves et le corps enseignant.

Selon une vaste enquête menée en novembre 2023, dans le sillage d’un plan interministériel contre le harcèlement scolaire, 5 % des écoliers du CE2 au CM2, 6 % des collégiens et 4 % des lycéens sont considérés comme victimes de harcèlement.

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7 commentaires

  1. Les moqueries sur la corpulence d’un enfant sont inacceptables. Il est urgent d’éduquer les élèves comme les parents sur les dangers du harcèlement.

  2. Antoine Richard le

    Une tragédie awful comme celle-ci soulève des questions sur le harcèlement en milieu scolaire. Espérons que cette enquête apportera des réponses et des mesures pour prévenir de tels drames.

  3. Pierre W. Moreau le

    Le suicide d’un enfant de 9 ans est bouleversant. J’espère que les autorités prendront cette affaire au sérieux et agiront pour protéger les autres enfants.

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