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Les conditions d’interview sont particulières. Ce n’est pas une promotion canapé, mais tout se fait autour du lit d’une chambre d’hôtel exiguë dans le quartier parisien de l’Opéra. Au bord est assis Robert Finley, sa fille, Christy Johnson, allongée à son côté. Dans cette promiscuité, le bluesman et soulman de 71 ans peut parler sans interruption de sa vie et de son cinquième album, Hallelujah ! Don’t Let The Devil Fool Ya, qu’il présente en tournée française.
Le premier mot exclamatif indique sa nature : du gospel. Ce que confirment les huit titres qu’il renferme, I Wanna Thank You, Praise Him ou His Love. Sur la pochette, le duo pose dans un geste de prière. Eraillée comme il faut, la voix ne s’accorde toutefois pas à un orgue de temple et n’est pas relayée par un chœur. On entend moins les anges du Ciel qu’un homme enraciné dans la terre, accompagné par des guitares électriques et des percussions agressives.
« Je suis né en 1954, comme le rock’n’roll, mais, sur ce disque, tout se rapporte au Tout-Puissant et à son amour, déclare le patriarche. Nous pouvons changer dans l’existence, mais Lui, non. Je fais ici ce que demandent les Ecritures : apporter le message à ceux qui ne vont pas à l’église. Pour cela, la musique est un moyen puissant. J’en connais d’ailleurs qui vont à l’église seulement pour entendre le chœur. J’ai dit à mon pasteur qu’il prêchait chaque dimanche pour 400 personnes et que, moi, j’avais la possibilité de le faire pour le monde entier. »
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17 commentaires
Robert Finley prouve que la musique peut être à la fois spirituelle et accessible. Son album est une pépite.
Totalement d’accord, un album qui mérite d’être écouté à plusieurs reprises.
Robert Finley mélange merveilleusement blues et gospel, une fusion qui donne une profondeur spirituelle à sa musique. Son album Hallelujah ! est à découvrir absolument.
Tu as raison, ses textes sont pleins d’émotion et d’authenticité.
Le blues et le gospel ne font qu’un chez Finley. Son interview montre un homme humble et passionné par sa foi et sa musique.
Exactement, c’est ce qui rend son travail si touchant.
Son album est un hommage à la simplicité et à la puissance de la foi. Less is more, et Robert Finley le prouve.
Sa musique est vraiment inspirante, un vrai retour aux sources.
C’est une leçon d’humilité à travers la musique.
Intéressant de voir comment il a adapté la musique gospel à son style blues. Une approche moderne de traditions anciennes.
Oui, c’est une belle manière de renouveler ce genre musical.
Je me demande comment il concilie blues et gospel. Les deux styles semblent si différents sur le papier, mais Finley réussit à les fusionner parfaitement.
C’est peut-être parce que la musique vient du cœur, peu importe l’étiquette.
La voix de Robert Finley, bien que rauque, porte une force incroyable. Son message est universel et résonne avec une sincérité rare.
C’est vrai, peu d’artistes transmettent autant d’émotion avec si peu de mots.
Son interview montre un artiste qui a beaucoup à dire, mais qui le fait avec simplicité et modestie. Un vrai plaisir à écouter.
C’est rare de trouver une telle authenticité dans l’industrie musicale aujourd’hui.