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Des mails à 3 heures du matin. Des coups de pression pour arriver à l’aurore. Une angoisse diffuse, liée au surmenage et au manque de repos. Chloé (les personnes citées par leur prénom préfèrent ne pas donner leur nom), 24 ans, doctorante dans un laboratoire de recherche, a vu ses conditions de travail se dégrader singulièrement ces derniers mois, comme celles de ses collègues. « Mon encadrante travaille tous les week-ends. Depuis le début de l’année, elle a de plus en plus de missions. La plupart d’entre nous travaillent trop. Comme c’est un labo public, on n’a pas d’argent pour ouvrir un nouveau poste. »

Facteur à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), Lucas, 23 ans, subit lui aussi cette pression. Depuis la mise en place de nouveaux services, sa direction lui demande de travailler plus, sans contrepartie financière. « On nous dit : “C’est pour garder ton travail.” Et comme on aime notre boulot, on se contente de se plaindre au voisin et on retourne travailler », témoigne-t-il.

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14 commentaires

    • Camille G. Robert le

      Oui, dans l’industrie aussi, on ressent cette pression. Les horaires sont de plus en plus chargés sans augmentation salariale.

  1. Camille G. Robert le

    Lesâtelites publiques ne devraient pas tolérer ces abus. Où est la régulation des conditions de travail dans ces structures ?

  2. Marie Bernard le

    Ce témoignage montre bien les limites du présentiel obligatoire. La flexibilité semble nécessaire pour un équilibre durable.

  3. Ce reportage illustre bien les dérives possibles d’un management autoritaire. Les employés sont épuisés mais silencieux.

  4. Antoine Moreau le

    Selon vous, pourquoi un tel retour en arrière sur les conditions de travail ? Est-ce par manque de confiance des chefs ou par nécessité économique ?

  5. Camille Robert le

    Les directions jouent avec la peur de perdre son emploi. C’est une technique de management peu éthique, mais efficace.

  6. Pierre Moreau le

    C’est inquiétant de voir que le surmenage devient la norme dans certains milieux. Comment cela peut-il être bénéfique pour la productivité ?

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