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Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva avait insisté pour que la 30e conférence mondiale pour le climat (COP30), qui doit se conclure vendredi 21 novembre, se tienne dans la ville brésilienne de Belem, aux portes de l’Amazonie. Tout un symbole. Il a été percuté, mercredi 19 novembre, par une décision prise à des milliers de kilomètres de là, à Bruxelles : les Etats-membres de l’Union européenne (UE) se sont mis d’accord pour demander un nouveau report d’un an, au 1er janvier 2027, de l’entrée en vigueur du règlement sur la déforestation importée. Cette décision est une défaite pour Paris, qui s’opposait à ce nouveau décalage mais a finalement voté en sa faveur.
Adoptée en 2023, cette réglementation vise à interdire l’importation dans l’UE d’une série de produits (cacao, café, soja, huile de palme, bois…) lorsqu’ils sont issus de terres déboisées après 2020. Le mandat adopté mercredi par le Conseil de l’UE va plus loin que la proposition de report soumise par la Commission en septembre, en y ajoutant des mesures de simplification. Il devra désormais être négocié avec le Parlement dans les prochaines semaines.
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6 commentaires
Ce report d’un an pour l’application de la loi sur la déforestation importée par l’UE est une mauvaise nouvelle pour les forêts du monde.
Effectivement, cela risque de donner plus de temps aux acteurs peu scrupuleux pour continuer leurs pratiques destructrices.
Pourtant, les conséquences de la déforestation sont déjà visibles, pourquoi attendre encore?
Choisir Belém pour la COP30 était une excellente initiative, mais ce report envoie un message contradictoire.
C’est dommage que les symboles ne suffisent pas face aux décisions politiques.
Les mesures de simplification ajoutées par l’UE pourraient-elles vraiment accélérer le processus ou le rendre moins efficace?