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D’une grande érudition, René Passet était l’un de ces économistes qui savait sortir de sa discipline pour penser le monde. Intellectuel engagé, il a été le premier président du conseil scientifique de l’ONG de gauche Attac et a joué un grand rôle au tout début du mouvement altermondialiste, à la fin des années 1990. A l’âge de 99 ans, il s’est éteint paisiblement, chez lui à Chatou (Yvelines), dans la nuit du samedi au dimanche 23 novembre.

Fils d’ouvriers agricoles de Bègles en Gironde – ses parents étaient livreurs de lait puis crémiers –, il a été poussé par plusieurs professeurs à poursuivre ses études secondaires puis universitaires, jusqu’au doctorat. Un parcours singulier qui éclaire la singularité de son positionnement : « Il ne s’est jamais considéré comme dans son élément au sein de l’élite parisienne, du corps professoral, des écoles de pensée, des partis », raconte l’un de ses trois enfants, Olivier, lui aussi économiste. Agitateur d’idées, proche de Michel Rocard et Jacques Delors, qui étaient devenus ses amis, puis des mouvements altermondialistes, René Passet n’a jamais adhéré à aucun parti.

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11 commentaires

  1. Dommage que cet article soit réservé aux abonnés. On aurait aimé en savoir plus sur son impact concret sur les politiques publiques.

  2. Une perte immense pour le monde de l’économie et de l’écologie. René Passet laissera un héritage durable avec sa vision pionnière de la bio-économie.

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