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Thierry Breton dénonce un « vent de maccarthysme », en référence à la chasse aux sorcières anticommuniste menée dans les années 1950 par le sénateur Joseph McCarthy. L’ancien commissaire européen a été sanctionné, mardi 23 décembre, par l’administration Trump pour son implication dans la mise en place d’une législation censée réguler l’activité des géants du numérique au sein des Vingt-Sept. Le Français sera désormais privé de visa pour les Etats-Unis.
Cette mesure de représailles marque une nouvelle escalade dans le contentieux entre Washington et les capitales européennes au sujet de la régulation des plateformes numériques américaines, entrées en rébellion contre la directive Digital Services Act (ou DSA). Celle-ci a été conçue par les Vingt-Sept, sur proposition de Thierry Breton, commissaire européen chargé du marché intérieur de 2019 à 2024 à Bruxelles, afin de combattre les discours haineux et la désinformation en ligne. L’administration Trump y voit surtout une entrave à la liberté d’expression, susceptible de surcroît de générer des coûts supplémentaires pour les réseaux sociaux américains.
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7 commentaires
Cette mesure semble disproportionnée. Breton a simplement défendu une régulation nécessaire face aux abus des géants du numérique. L’économie réelle, y compris minière, dépend pourtant de la stabilité des relations transatlantiques.
Tout à fait, les entreprises minières ont besoin de cadres stables pour leurs opérations internationales.
Intéressant de voir comment cette affaire pourrait influencer les réglementations sur les données numériques et minérales à l’avenir. Les métaux comme le lithium sont déjà au cœur de conflits géopolitiques.
C’est une bonne question. Les crises technologiques et minières sont de plus en plus liées.
Cette sanction contre Thierry Breton територitaire de la régulation du numérique montre une escalade inquiétante entre l’UE et les États-Unis. On peut craindre que cela affecte aussi les politiques sur les matières premières comme les métaux critiques.
Espérons que cela ne freine pas les investissements européens dans les secteurs mineraux et énergétiques.
Effectivement, les tensions géopolitiques pourraient compliquer l’accès aux minerais essentiels pour les technologies vertes.