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Les Français pourront bientôt placer leur épargne au capital d’entreprises de la défense. Dévoilé le 20 mars par Eric Lombard, ministre de l’économie, et Sébastien Lecornu, alors son alter ego aux armées, pendant une conférence sur le financement de la base industrielle et technologique de défense (BITD), le fonds de capital-investissement Bpifrance Défense doit voir le jour mi-octobre. La banque publique espère collecter 450 millions d’euros.
Derrière cet étendard, c’est tout le secteur bancaire et financier français qui s’est lancé dans le financement de l’industrie de défense. Depuis mars, on ne compte plus les annonces promettant de subvenir aux besoins des 4 500 entreprises de la BITD, estimés entre 5 milliards et 7 milliards d’euros, dont 1 milliard à 3 milliards de fonds propres. L’augmentation des commandes des Etats européens promet plusieurs années de forte activité pour le secteur, ce qui attire les financiers.
« Nous n’avons jamais eu autant de discussions sur le secteur avec des investisseurs, en France comme à l’étranger. Il y a un réel intérêt pour la défense et beaucoup de nouveaux arrivants », souligne Henri Marcoux, directeur général adjoint de Tikehau Capital, un gestionnaire d’actifs engagé depuis plusieurs années dans le secteur. Les assureurs Carac, CNP et Société générale Assurances ont engagé 150 millions d’euros dans son dernier fonds Tikehau Défense et sécurité, commercialisé depuis septembre.
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10 commentaires
Un fonds de 450 millions d’euros, c’est un bon départ, mais sera-t-il suffisant pour répondre aux besoins réels du secteur ?
Intéressant de voir les banques françaises se tourner vers le secteur de la défense. Cela pourrait dynamiser l’économie locale, mais il faudra surveiller l’impact sur la stabilité financière.
C’est vrai, mais les investisseurs doivent rester vigilants sur la volatilité de ce marché.
D’accord, mais les États européens ne vont-ils pas influencer ce financement directement ou indirectement ?
Le secteur bancaire français semble bien positionné pour financer cette industrie. Reste à voir si les retours sur investissement seront au rendez-vous.
C’est une excellente occasion pour diversifier les portefeuilles, mais il faut bien analyser les risques géopolitiques.
Les investisseurs semblent attirés par les promesses de croissance dans la défense. Est-ce vraiment un secteur stable ou y a-t-il des risques cachés ?
450 millions d’euros, c’est une somme importante. J’espère que ce fonds saura vraiment soutenir les PME du secteur.
Oui, surtout avec les besoins estimés entre 5 et 7 milliards d’euros, ce n’est qu’une goutte d’eau.
Cette initiative montre que la France mise sur son industrie de défense. Espérons que cela créera des emplois et renforcer la sécurité nationale.