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Jeudi 18 septembre, une large intersyndicale – CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU – appelle « les travailleuses et les travailleurs à se mobiliser massivement » contre le projet de budget 2026 et la réforme de l’assurance-chômage. Il est difficile de prédire l’ampleur de la mobilisation. Seule certitude : les syndicats devront fédérer au-delà de leurs rangs pour espérer gonfler les cortèges. Autrefois puissants, ils ne représentent, depuis les années 1990, que 10 % de la population active. Comment expliquer ce déclin et que révèle-t-il de l’évolution du salariat en France ?

Trois fois moins de syndiqués qu’en 1950

Selon les données les plus récentes, datées de 2019, seul un salarié sur dix adhère à un syndicat, soit trois fois moins qu’en 1950. Ce taux de syndicalisation stagne depuis les années 1990 et fait de la France l’un des pays les moins syndiqués d’Europe.

La baisse de la syndicalisation s’amorce dès les années 1950, après la scission de la CGT entre 1947 et 1948, qui voit naître Force ouvrière. L’alignement très marqué du syndicat sur le Parti communiste français, en pleine « période stalinienne », a découragé « des salariés entrés juste après la seconde guerre mondiale, déçus par cette raideur politique », explique Sophie Béroud, politiste spécialiste de la sociologie du syndicalisme.

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