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Nicolas Sarkozy connaît désormais la date de son incarcération. Ce lundi 13 octobre, le chef du Parquet national financier (PNF), Jean-François Bohnert, lui a annoncé lors d’une audience d’environ vingt-cinq minutes sa mise sous écrou, le 21 octobre, à la prison de la Santé, à Paris. Condamné dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 à une peine de cinq ans de prison ferme avec mandat de dépôt différé, assorti d’une exécution provisoire, Nicolas Sarkozy est le premier président de la République française, et d’après une recension de l’AFP, le premier chef d’Etat européen, à devoir intégrer une cellule.
S’il a pu bénéficier de la possibilité de ne pas partir en prison directement après le jugement (comme ça a été le cas pour ses coaccusés l’intermédiaire Alexandre Djouhri et le banquier Wahib Nacer), le tribunal ne lui a pas donné la possibilité d’attendre, chez lui, son futur procès devant la cour d’appel. Nicolas Sarkozy entre donc en détention en tant que condamné en première instance, mais toujours présumé innocent, puisqu’en attente de son appel qui pourrait intervenir d’ici à quelques mois.
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8 commentaires
Les peines différées sont souvent critiquées. Pourquoi Sarkozy a-t-il eu droit à ce délai ?
Sarkozy en prison, une mesure exemplaire ou une vengeance politique ?
C’est la première fois qu’un ancien président français est incarcéré : un symbole fort.
Je me demande si l’isolement total est vraiment dans l’intérêt de la société.
La justice doit être égale pour tous, y compris les anciens présidents. Pas de traitement de faveur.
Les conditions de détention de Sarkozy soulèvent des questions sur l aplicación de la justice en France.
Le système carcéral français a-t-il vraiment changé depuis les dernières réformes ?
Est-ce que le « Quartier VIP » est vraiment une réalité dans les prisons françaises ?