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Faut-il censurer le premier ministre, Sébastien Lecornu, et rapidement ? Le Parti socialiste (PS) n’a pas encore tranché la question, mais la nomination d’un gouvernement composé essentiellement de ministres macronistes a fait l’effet d’une bombe, dimanche soir. Lundi matin sur France Inter, le premier secrétaire du parti, Olivier Faure, a fait part de sa « consternation ». Il s’est toutefois mis à distance du « casting » gouvernemental et n’en a pas fait un motif en soi de censure même si, « pour le moment », il ne voit pas « comment on pourrait l’éviter ». La question qu’il pose à Sébastien Lecornu, c’est « pourquoi faire ? ». « La copie du gouvernement est très régressive et ressemble diablement à celle de juillet », a-t-il ajouté, avant de poser ses conditions.
Après avoir, pendant des semaines, tenté de pousser la taxe Zucman sur les très hauts patrimoines, le chef de file des socialistes a finalement fait de la révision de la réforme des retraites la condition de la non-censure. « Si le gouvernement est prêt pour que cette discussion puisse avoir lieu, alors je suis prêt à “jouer le jeu” », a-t-il martelé, demandant au premier ministre d’inclure dans le projet de loi de finances de la Sécurité sociale un article sur le sujet.
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12 commentaires
Intéressant de voir comment le PS utilise cette stratégie de menaces. Cela rappelle les tensions précédentes entre la majorité et l’opposition sur la réforme des retraites.
Effectivement, c’est une question récurrente. La réforme des retraites divise toujours autant, même après toutes ces années.
Le ton d’Olivier Faure est plus dur que nécessaire. La censure est une arme politique lourde, et l’utiliser pour une réforme des retraites semble disproportionné.
Il est vrai que la censure devrait être réservée aux situations exceptionnelles. Ce débat ressemble plus à une manœuvre électorale.
Olivier Faure semble enclin à la négociation, mais sous quelle forme accepterait-il un détour sur les retraites ? La censure est-elle vraiment évitable dans ce contexte ?
C’est une question difficile. La censure aurait un impact majeur, surtout si le gouvernement refuse de cédé sur ce point.
La comparaison avec le gouvernement de juillet est pertinente. Si le PS estime que cette réforme est régressive, il devrait peut-être proposer des alternatives concrètes plutôt que menacer.
C’est un point de vue integer. Pour l’instant, les conditions posées paraissent plus comme une tactique que comme une réelle volonté d’amélioration.
Le refus de Lecornu d’accepter un nouveau débat pourrait effectivement mener à une crise politique majeure. Le PS et le gouvernement jouent un jeu risqué.
C’est certain. La censure n’est pas à prendre à la légère, et Lecornu doit savoir qu’il joue avec le feu.
La menace de censure du gouvernement semble être plus un jeu politique qu’une réelle intention. Olivier Faure cherche surtout à marquer des points contre Macron.
C’est une tactique classique. Le PS veut forcer le débat sur les retraites sans trop s’exposer politiquement.