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Le projet de reconquête sanitaire de Donald Trump sonnera-t-il le glas de l’industrie du médicament en Europe ? Tandis que, sous la pression du chef d’Etat américain, les promesses d’investissement des laboratoires pharmaceutiques se multiplient outre-Atlantique, l’inquiétude grimpe quant à la capacité du Vieux Continent à maintenir son attractivité dans ce secteur considéré comme stratégique. Face à l’offensive américaine, le risque d’un déclassement et, avec lui, celui de la perte des derniers vestiges de la souveraineté sanitaire européenne grandissent.
Car le président américain n’a pas perdu de temps dans son entreprise de reconquête industrielle. Agitant la menace de droits de douane appliqués au secteur, il a sommé les laboratoires de rapatrier leur production et leurs investissements sur le sol américain afin d’y échapper. La méthode a porté ses fruits : plus de 500 milliards de dollars (427 milliards d’euros) d’investissement ont été annoncés par les industriels pharmaceutiques depuis le début de l’année, selon PhRMA, l’association professionnelle américaine représentant le secteur. A ce jour, ces derniers ne sont encore, dans la plupart des cas, que de vagues promesses, mais ils traduisent l’importance des Etats-Unis dans leurs stratégies de vente.
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7 commentaires
La souveraineté sanitaire européenne semble effectivement fragile face à cette concurrence américaine agressive.
Restaurer l’attractivité de l’Europe passe par des mesures incitatives, pas seulement des avertissements.
Les droits de douane menacés par Trump pourraient-ils vraiment inciter les laboratoires à quitter l’Europe ?
Les entreprises pharmaceutiques ont souvent des chaines de production complexes, une relocalisation totale semble peu probable.
L’Europe perd-elle vraiment de son attractivité face aux États-Unis dans le secteur pharmaceutique ? Les investissements massifs annoncés outre-Atlantique sont-ils vraiment une menace pour le Vieux Continent ?
Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives, les promesses d’investissement restent pour l’instant des intentions.
La pression fiscale et réglementaire européenne pourrait effectivement jouer en défaveur du continent.