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Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a requis, mardi 16 décembre, une amende de 1,125 million d’euros contre le cimentier Lafarge et jusqu’à huit ans d’emprisonnement contre les huit anciens responsables de la société, jugés pour financement du terrorisme en Syrie.

Contre l’ancien PDG du groupe, Bruno Lafont, le PNAT a demandé six ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt différé, 225 000 euros d’amende et une interdiction d’exercer une fonction commerciale ou industrielle ou de gérer une entreprise pour une durée de dix ans.

La peine la plus lourde requise, de huit ans d’emprisonnement, concerne l’intermédiaire syrien Firas Tlass, absent au procès et visé par un mandat d’arrêt international.

Cimenterie en Syrie

Concernant la personne morale, Lafarge SA, le ministère public a aussi demandé la confiscation partielle de son patrimoine à hauteur de 30 millions d’euros.

Le PNAT a, par ailleurs, réclamé à l’encontre de quatre des prévenus et de la société une amende douanière solidaire de 4,570 millions d’euros, pour l’infraction de non-respect des sanctions financières internationales.

Dans ce dossier, Lafarge est soupçonné d’avoir versé en 2013 et 2014, via sa filiale syrienne Lafarge Cement Syria (LCS), plusieurs millions d’euros à des groupes rebelles djihadistes − dont certains, comme l’Etat islamique et Jabhat Al-Nosra, filière syrienne d’Al-Qaida, ont été classés comme « terroristes » − afin de maintenir l’activité d’une cimenterie à Jalabiya, dans le nord de la Syrie, alors que les autres entreprises étrangères avaient plié bagage.

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6 commentaires

  1. Chloé O. Moreau le

    Cette affaire de financement présumé du terrorisme en Syrie par Lafarge est particulièrement choquante.Comment une si grande entreprise peut-elle avoir pris de telles décisions ?

  2. Je m’interroge sur les mécanismes qui ont permis de telles pratiques. La surveillance des filiales à l’étranger doit être renforcée.

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