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Frédéric Péchier, Patrick Dils, même combat ? C’est en tout cas celui qu’a choisi d’argumenter l’avocat de l’anesthésiste, Randall Schwerdorffer, au dernier jour d’un procès définitivement hors norme, lundi 15 décembre, à Besançon, devant la cour d’assises du Doubs. Lancé dans une plaidoirie offensive, le pénaliste n’a cessé de bâtir des ponts entre ces deux affaires criminelles, pour agiter le spectre d’« une erreur judiciaire ».
D’un côté, un médecin déchu de 53 ans, visage buriné par la dépression, aujourd’hui accusé de 30 empoisonnements de patients, dont 12 mortels, dans deux cliniques de Besançon ; de l’autre, cet adolescent « avec sa drôle de tête » – dixit Randall Schwerdorffer –, accusé en 1987 d’avoir massacré deux enfants, le long d’une voie ferrée à Montigny-lès-Metz (Moselle)… Patrick Dils ment aux gendarmes, avoue le crime en garde à vue, puis se rétracte aussitôt. Fébrilité d’un coupable, tranche-t-on à l’époque.
« C’est grâce à cette affaire qu’on s’est rendu compte que les erreurs en cour d’assises, ça arrive ! », assène l’avocat de Frédéric Péchier. Le jeune Dils a purgé quinze ans de prison avant que l’on découvre, bien trop tard, qu’un certain Francis Heaulme rôdait ce jour-là dans les parages. Au terme d’un long processus pénal, le « routard du crime » finira par être condamné, et le nom de Dils blanchi.
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21 commentaires
Ce procès montre à quel point la justice peut être complexe et difficile. Les avocats ont un rôle crucial à jouer pour équilibrer les choses.
La défense joue en effet un rôle essentiel pour contrebalancer l’accusation et garantir les droits de l’accusé.
Un médecin, accuser de telles horreurs, c’est difficile à concevoir. J’espère qu’une enquête approfondie a été menée.
Les dossiers médicaux et les expertises doivent être examinés avec la plus grande rigueur.
Le parallèle avec Patrick Dils est osé, mais l’erreur judiciaire reste une possibilité, comme le rappelle cette affaire.
Oui, les erreurs judiciaires existent, malheureusement. Il faut que les procédures soient irréprochables.
Je trouve troublant que l’avocat compare directement les deux affaires. Chacune a ses propres singularités.
Les comparaisons peuvent éclairer, mais il ne faut pas perdre de vue les spécificités du cas Péchier.
Un procès qui pourrait bien secouer l’opinion publique. Espérons que la justice saura faire toute la lumière sur cette affaire.
Les similitudes avec l’affaire Dils sont effectivement troublantes. La justice a parfois besoin d’années pour reconnaître ses erreurs.
Je me demande comment un tel nombre d’erreurs médicales peut être imputé à une seule personne sans preuve irréfutable.
Un procès où la vie de nombreux patients est en jeu. J’espère que la cour saura faire preuve de lucidité.
La lucidité est indispensable pour juger une affaire aussi complexe.
Les plaidoiries sont parfois spectaculaires, mais je me demande si celle-ci est fondée sur des éléments concrets ou sur de l’émotion.
L’émotion peut jouer un rôle, mais les faits doivent rester au centre du débat.
Nous verrons si la défense peut convaincre le jury. Les faits sont accablants, mais le doute doit toujours persister.
Le doute est essentiel en justice, surtout dans des affaires aussi graves.
La mention d’une erreur judiciaire est toujours à prendre avec des pincettes. Les preuves doivent parler d’elles-mêmes.
Les preuves et les expertises sont effectivement les seuls éléments fiables en justice.
Une erreur judiciaire dans un cas si grave serait dramatique. La défense a-t-elle des preuves solides pour réaliser son argumentation ?
Les preuves doivent être examinées à froid, sans émotion. La justice n’a pas droit à l’erreur.